Un couple anglais qui gère une entreprise de camping glamour, ou «glamping», a lancé une campagne Kickstarter pour financer la reconstitution d'une maison de Hobbit partiellement souterraine en pleine campagne anglaise. Les fans du Seigneur des Anneaux ont pour l'instant donné 26.000 euros au projet, qui devra en collecter 70.000 avant le 22 août.
Les gérants de ce camping atypique ont déjà révélé les dessins du logement de Hobbit avec, comme dans le film, un toit recouvert d'herbe et une porte ronde jaune, le tout approuvé par un membre de la Tolkien Society.
Malgré la qualité du projet, cette maison de Hobbit ne pourra pas s'appeler «maison de Hobbit». En effet, les avocats de la Tolkien Estate et de la Warner Bros., qui détient les droits de la trilogie, ont menacé de faire un procès aux propriétaires du glamping, arguant qu'utiliser des références aux Hobbits et au monde du Seigneur des Anneaux pour attirer des vacanciers était une violation de leurs droits d'auteur, rapporte le site Torrent Freak.
Rien qui rime avec Hobbit
Leurs menaces étaient visiblement convaincantes car, sur Kickstarter, on peut maintenant lire la phrase suivante:
«Suite à des problèmes de droits d'auteur avec Warner Bros. et la Tolkien Estate, toutes références à Tolkien et aux Hobbits ont été supprimées.»
Ed Lengyel, qui a lancé la campagne pour la construction de la maison de Hobbit, expliquait récemment au Daily Mail que même les termes de remplacement comme «Terre du Centre» au lieu de «Terre du Milieu» et «Poddit Hole» au lieu de «Hobbit House», n'ont pas satisfait les avocats, qui demandent que soient même supprimés tous les mots qui riment avec Hobbit. Le document légal explique aussi que les Lengyel n'ont pas le droit d'utiliser le mot «authentique» pour parler de leur projet de maison souterraine.
Ce n'est pas la première fois que l'utilisation du mot Hobbit pose problème. Déjà en 2012, la Saul Zaentz Company, qui gère les droits des produits liés au Seigneur des Anneaux s'en était prise à un pub anglais de Southampton qui avait eu la mauvaise idée de s'appeler The Hobbit et d'avoir une déco et des cocktails inspirés par l'œuvre de Tolkien. La société hollywoodienne demandait que l'établissement paie des droits pour l'utilisation de ces références, et au final ce sont deux acteurs de la trilogie de Peter Jackson, Ian McKellen (qui joue Gandalf) et Stephen Fry (le Maître de Lacville) qui se sont engagés à payer pour sauver le pub.