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Les agents secrets qui protègent Barack Obama sur Internet

Temps de lecture : 2 min

Le président des États-Unis est fréquemment menacé sur Twitter. Et ce n’est pas parce que c’est sur Internet que ces menaces sont jugées comme moins sérieuses.

Spy vs Spy | Tony Fischer via Flickr CC License by
Spy vs Spy | Tony Fischer via Flickr CC License by

Si vous allez faire un tour dans les mentions de @BarackObama ou de @POTUS, il y a de fortes chances que vous tombiez sur des menaces et des messages appelant à son meurtre. Dans un long article publié sur son site internet, The Atlantic s'est intéressé aux membres des services secrets qui doivent lire ces messages –un peu partout sur Internet– et deviner si les intentions de leurs auteurs sont réelles, s'il s'agit de paroles dans le vent ou de blagues.

Ce bureau a été créé en 2000, mais il a largement été étendu en 2009, au moment où les menaces contre Barack Obama, tout juste intronisé au poste de président des États-Unis, atteignaient des sommets. Aujourd'hui, «le nombre de menaces dirigées contre Barack Obama et sa famille qui demandent une enquête reste aux alentours de dix par jour». Et cela inclut les menaces sur Twitter, raconte Ronald Kessler, auteur de In the President's Secret Service:

«Ils ne peuvent pas prendre le risque d'imaginer que, si c'est sur Twitter, c'est moins sérieux.»

Intention de passer à l’acte

En général, raconte le magazine américain, lorsqu'ils estiment que la personne derrière le message peut présenter un risque, les agents essaient de l'identifier, puis sont envoyés à son domicile afin de savoir non pas si la menace est crédible mais plus si la personne qui l'a émise pourrait passer à l'acte.

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C’est en moyenne le nombre de menaces que reçoivent Barack Obama et sa famille par jour, y compris via Twitter

Au besoin, les services secrets décident d'aller plus loin et de porter l'affaire devant la justice. Et si certains sont éventuellement condamnés, «c'est parce que le contenu lui-même –pas le contexte– semble être le plus important pour la Cour», poursuit The Atlantic. C'est ce qui explique qu'un internaute appelant au meurtre n'a pas été condamné puisqu'il n'a pas lui-même annoncé qu'il allait tuer le président américain (mais plutôt fait une suggestion) tandis que d'autres dont les intentions étaient encore plus claires l'ont finalement été.

Tout ceci se complique un peu plus puisque la Cour Suprême n'a pas encore clairement statué sur ce qu'était une menace en ligne. Mais, comme le note Ronald Kessler, toutes ces précautions et cette surveillance en ligne ne veulent pas forcément dire qu'un drame ne se produira jamais:

«Les assassinats ne sont habituellement pas précédés par des menaces.»

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