Dans son livre Comment nous vivrons sur Mars, Stephen Petranek assure que nous ne ferons pas qu’aller sur Mars, mais bien nous y établir.
Lors des fameuses conférences TED dédiées aux technologies en mars 2015, l’écrivain assurait :
«Il y a cinq-cents ans, Christophe Colomb traversait un vaste océan et ouvrait un nouveau chapitre de l’histoire, pour le meilleur ou pour le pire. Je crois que nous sommes à l’aube d’une époque d’encore plus grandes découvertes. Nous allons devenir une espèce à deux planètes.»
Vie sous terre et en vase clos
Dans son livre, Stephen Petranek prévoit le grand saut pour 2027. Deux satellites géants se poseront sur la planète Mars après deux-cent-quarante-trois jours de voyage. Les pionniers de l’espace pourront commencer à gonfler les premiers bâtiments en forme de dôme.
Le projet peut sembler fou. Mars est avant tout un bloc rocailleux et très froid (-63°C en moyenne). La gravité y est plus faible que sur Terre (3,711 m/s2, soit 38% de la pesanteur terrestre) et, surtout, il n’y pas d’oxygène.
L’Antarctique est une assez bonne analogie de la façon dont nous pouvons construire des habitations dans un environnement hostile
Stephen Petranek
Stephen Petranek semble balayer ces inconvénients de taille d’un revers de main:
«Je pense que l’Antarctique est une assez bonne analogie de la façon dont nous pouvons construire des habitations dans un environnement hostile [...]. Les premiers habitants de Mars devront dans un premier temps rester à l’intérieur. Je pense que les gens vivront en majorité sous terre ou dans des bâtiments blindés. [...] Ce sera une vie en vase clos. Ils auront des véhicules sous pression pour se déplacer, de sorte qu’ils n’aient pas à porter de combinaisons spatiales.»
Il ose même une petite blague:
«Il y aura sans doute peu de bonne cuisine française pour commencer sur Mars.»
Des milliers de personnes sont déjà candidates au projet Mars One, que beaucoup jugent complètement utopique. Il prévoit la première colonisation de Mars pour 2027 pour un coût de six milliards de dollars.
Selon Stephen Petranek, les gens insatisfaits de leur vie seront les premiers à vouloir se déplacer sur la planète rouge:
«Je pense qu’il y aura beaucoup de gens d’un âge moyen, dans des impasses professionnelles et qui souhaitent faire quelque chose de nouveau de leur vie. J’imagine que des familles entières vont signer pour rejoindre le projet.»