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Pour la première fois en douze ans, moins de la moitié des emails envoyés sont des spams

Temps de lecture : 2 min

Spam Gmail par notoriousxl | Licence CC FlickR by
Spam Gmail par notoriousxl | Licence CC FlickR by

Cela faisait douze ans que, tous les mois, plus de la moitié des emails envoyés étaient des spams. Mais en ce mois de juin 2015, si l'on se fie au dernier rapport mensuel de l'entreprise de sécurité informatique Symantec —qui produit entre autres les antivirus Norton— ils n'étaient que 49,7%.

Il ne s'agit pas de tous les mails, précise The Verge, mais bien de ceux «des clients de Symantec (environ 2% du marché des antivirus), donc ce n'est pas un échantillon parfait, mais il montre néanmoins que le niveau de spams continue de décroître». Et les chiffres continuent de baisser, rappelle la BBC. Le 14 juillet, sur les 25 milliards de messages analysés par Symantec, «seuls» 46,4% étaient des spams.

Selon le rapport repris par le média britannique, la raison de cette chute réside dans les «actions entreprises contre les botnets, ces réseaux d'ordinateurs piratés qui ont historiquement constitué l'endroit d'où les spams étaient envoyés». The Verge met en avant d'autres points:

«Les taux de spams ont chuté depuis des années, même si les raisons de ce déclin sont débattues. Les poursuites judiciaires pour l'envoi de spams sont devenues plus communes au cours des dix dernières années, mais elles ont souvent été freinées par des amendes absurdement faibles, ou des objections constitutionnelles. Dans le même temps, les filtres plus agressifs [des boîtes mail] ont graduellement grignoté les marges des spammeurs, et en a ainsi chassé certains de ce business. Les organisations antispam comme Spamhaus ont été particulièrement efficaces dans la bataille contre le business du spam, en lançant souvent de violentes représailles contre les spammeurs mécontents.»

Mais tout n'est pas rose dans le monde de Symantec. Si «les taux d'attaques par phishing ou les déploiements de malwares» sont également en baisse, Clubic souligne que cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas faire attention:

«Sur le mois de juin, 57,6 millions de nouvelles variantes de malware ont été identifiées, contre 44,5 millions au mois de mai et 29,2 millions en avril. Cela signifie donc que si les activités criminelles ne ralentissent pas, elles sont désormais effectuées de manière différente (par exemple via les réseaux communautaires, la messagerie instantanée, les applications mobiles ou les pages Web malveillantes).»

The Daily Dot explique ainsi que sur les réseaux sociaux, «83% des menaces sont partagées manuellement —c'est-à-dire en partageant une vidéo ou un post infecté».

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