Un article de la BBC News compare l’engouement qu’il y a eu pour le diesel à de vieilles croyances superstitieuses:
«Dans les années 1920, on encourageait les femmes enceintes à boire de la Guinness pour augmenter leur taux de fer. Pendant des décennies, on nous a aussi dit de ne pas manger du vrai beurre, mais de la margarine. Depuis, ces deux ingrédients ont été discrédités.
Nous apprenons à présent que des millions d’automobilistes qui ont acheté des voitures diesel en pensant que c’était moins nocif se sont fait tout autant berner.»
Le principal atout, à l’origine, du diesel était sa faible émission de CO2 par rapport à l’essence. Mais le moteur au gazole produit en fait quasiment la même quantité de dioxyde de carbone et aussi beaucoup d’autres polluants, comme le NO2 (dioxyde d’azote) et les particules fines.
Suie cancérigène
Le problème est aussi très majoritairement européen. Sur soixante-dix millions de voitures vendues à travers le monde en 2014, seulement dix millions tournaient au diesel. Trois quarts d’entre elles ont été vendus en Europe.
Dans certaines villes européennes, le niveau de dioxyde d'azote, favorisant l’inflammation des poumons et les accidents vasculaires cérébraux, est d’ailleurs deux fois supérieur au niveau fixé par l’OMS. Le diesel y est pour beaucoup.
Même si les voitures diesel les plus récentes sont équipées de filtres, qui diminuent la diffusion de la suie cancérigène, les sociétés automobiles rappellent qu’il n’est pas illégal de les retirer pour un conducteur qui voudrait économiser son carburant et augmenter la performance de sa voiture.