Les États-Unis connaissent une grosse épidémie de salmonellose cet été: 181 cas ont été détectés et 33 personnes ont dû être hospitalisées. Chaque année, cette infection bactériologique tue environ 450 personnes dans le pays.
Beaucoup sont infectées par la consommation de viande ou d'œufs mal cuits. Mais dans la plus récente épidémie, ce sont surtout les contacts affectueux entre humains et volailles qui sont en cause, rapporte Vox.
«86% des 95 personnes malades que nous avons interviewées ont dit avoir eu des contacts avec des volailles vivantes une semaine avant le début de leur maladie. Beaucoup ont raconté avoir amené les volailles chez eux, d'autres ont dit qu'ils avaient embrassé ou fait des câlins à ces volailles vivantes. Ce genre de comportement augmente le risque d'une infection à la salmonellose», a récemment précisé le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies.
Des poulets de plus en plus citadins
Le problème avec les poussins, les canards, les oies et les poules, c'est qu'ils peuvent être contaminés sans présenter aucun symptôme. Par contre, les bactéries qu'ils portent peuvent causer de graves infections gastrointestinales chez les humains.
Vox se demande si cette recrudescence de la maladie est liée à la récente tendance à élever des poulets en ville. En effet, le mouvement locavore a mis les poules urbaines à la mode aux Etats-Unis, et dans les petits jardins des maisons de ville, il n'est pas rare que des jeunes couples adoptent quelques poules, prisées aussi bien pour leur compagnie que pour leurs œufs. Il est d'ailleurs maintenant possible de loger ses volailles dans des poulaillers haut de gamme adaptés à l'environnement urbain, mais malgré la sophistication de leurs demeures, ces oiseaux demeurent potentiellement dangereux pour leurs propriétaires.