Certains les ont appelés les évadés en référence au film du même nom avec Morgan Freeman. Il s’agit de David Sweat et de Richard Matt, deux prisonniers détenus jusqu’au dimanche 7 juin dans la prison la plus sécurisée de l’État de New York... avant qu’ils ne prennent la poudre d’escampette. Les deux détenus, considérés comme très dangereux par les autorités, ont même laissé un petit mot pour le moins surprenant avant de partir:
«Passez une bonne journée.»
Un message laissé sur une canalisation par laquelle ils se sont échappés et auquel a répondu le gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo:
«On les retrouvera et on leur rendra leur post-it.»
Étonnant aussi le suivi détaillé de l’enquête mis en ligne sur le compte Twitter et Flickr du gouverneur, qui a pu refaire le trajet emprunté par les détenus.
At Clinton Correctional Facility, retracing the path inmates took to escape: pic.twitter.com/BXdawRHYXD
— Andrew Cuomo (@NYGovCuomo) 6 Juin 2015
«À l’établissement correctionnel Clinton, nous retraçons le chemin que les prisonniers ont emprunté pour s’enfuir.»
View photos of our tour of prison escape route in Dannemora: https://t.co/Z1v5la9M5S pic.twitter.com/hiXhkBJil8
— Andrew Cuomo (@NYGovCuomo) 6 Juin 2015
«Regardez les photos du chemin d’évasion à Dannemora.»
Les outils de l’évasion
Toujours en fuite, les individus sont activement recherchés et une récompense de 100.000 dollars (90.000 euros) est promise à quiconque livrera des informations pouvant conduire à leur arrestation. Au-delà de la chasse à l’homme, les autorités sont toujours aussi à la recherche des outils qui auraient permis aux deux hommes de s’échapper.
Selon le commandant de la police de New York, Charles Guess, les enquêteurs n’auraient découvert que des «outils peu puissants» comme des couteaux ou des ciseaux alors que les murs ont vraisemblablement été percés avec une perceuse ou une disqueuse.
Le gouverneur Andrew Cuomo a déclaré vouloir faire toute la lumière sur l’événement:
«On veut savoir comment ça s’est passé vu que l’on peut supposer qu’ils ont eu recours à des outils électriques pour y arriver. Comment ont-ils eu ces outils? De la part de qui? Comment? Nous allons donc mener une enquête approfondie pour être sûrs que c’est la première et la dernière fois qu’une évasion a lieu dans cette prison.»
À l’heure actuelle, les détenus pourraient être n’importe où, selon le commandant de la police de New York. Il faudra surement attendre encore un peu pour leur rendre leur post-it. Selon l’ancien commandant de l’unité de recherche des fugitifs de la police fédérale de New York, la patience est de rigueur:
«Ils pensent qu’ils ont fait le plus dur, qu’ils ont réussi et qu’on ne les retrouvera pas, mais ils vont se planter.»