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Tennis français: la malédiction du dernier carré

Temps de lecture : 2 min

Depuis 1983, les tennisman français se sont imposés à peine une fois sur cinq en demi-finale d'un tournoi du Grand Chelem. Heureusement, il y a les femmes pour relever le niveau...

Jo-Wilfried Tsonga lors de sa défaite face à Stanislas Wawrinka en demi-finale de Roland-Garros, le 5 juin 2015. REUTERS/Gonzalo Fuentes.
Jo-Wilfried Tsonga lors de sa défaite face à Stanislas Wawrinka en demi-finale de Roland-Garros, le 5 juin 2015. REUTERS/Gonzalo Fuentes.

Qui est le dernier joueur français a avoir remporté une demi-finale en Grand Chelem? Jo-Wilfried Tsonga, oui, mais en 2008. Car vendredi 5 juin, la tête de série numéro 14 de Roland-Garros a (encore) craqué à ce stade de la compétition, cette fois face au Suisse Stanislas Wawrinka (6-3, 6-7, 7-6, 6-4), qui a brisé les espoirs encore déçus des Français de trouver un successeur à Yannick Noah, vainqueur sur la terre battue de la porte d’Auteuil en 1983.

Depuis ce sacre, le dernier d’un Bleu en Grand Chelem, les joueurs tricolores ont très souvent pioché dans le dernier carré. À la suite de la finale perdue par Jo-Wilfried Tsonga à l’Open d’Australie en 2008 face à Novak Djokovic, les descendants des Mousquetaires ont enchaîné sept défaites consécutives en demi-finale, dont cinq pour Tsonga en comptabilisant celle face à Wawrinka, une pour Gaël Monfils et une pour Richard Gasquet.

«C’était mieux avant», s’exclameront les nostalgiques des années Leconte-Pioline. Pas vraiment. Certes, entre 1983 et 1997 les Bleus l’ont emporté trois fois sur sept en demi-finale, notamment grâce aux folles années du second, aujourd’hui interviewer officiel de Roland-Garros, finaliste de l'US Open en 1993 et de Wimbledon en 1997. Mais ensuite, c’est la traversée du désert. Entre 1998 et 2007, les Français ont perdu huit fois sur neuf en demi-finale. Le seul exploit? Celui d’Arnaud Clément face à… son compatriote Sébastien Grosjean en 2001. Pour qu’un Français gagne, il faudrait donc une affiche 100% nationale.

En finale, c’est presque pire. Si les Bleus ne visitent pas souvent le court central lors du dimanche de la deuxième quinzaine d’un Grand Chelem, leur taux de victoire n’est pas bien plus élevé. Depuis Noah en 1983, nos frenchies se sont inclinés cinq fois en finale. Et il n’y a même pas de regret à avoir. À chaque fois, ils se sont fait écrabouiller par plus fort qu'eux, dont quand même des gros bras comme Pete Sampras, qui a endossé deux fois le costume du bourreau face à Pioline. En fait, seul Tsonga est parvenu à piquer un set à son adversaire en finale, Djokovic en 2008 à Melbourne.

Dans le tennis français, la femme est sûrement le futur de l'homme. Les joueuses tricolores affichent en effet un bilan plus reluisant que ces messieurs depuis 30 ans. Elles ont d'abord remporté cinq levées du Grand Chelem depuis la victoire de Noah. Mary Pierce a commencé la moisson avec deux succès à Melbourne en 1995 puis à Roland-Garros en 2000. Puis c'est ensuite Amélie Mauresmo qui a pris sa succession en signant elle aussi un doublé en 2006 (Open d'Australie, Wimbledon). Et plus récemment, tout le monde a encore en mémoire l'immense surprise Marion Bartoli à Wimbledon. Mais en dépit de ces victoires, même les Françaises n'arrivent pas à atteindre la barre des 50% de succès en finale (5 victoires en 11 finales). Un ratio qui a pourtant de quoi faire baver Tsonga, Pioline et consorts.

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