Née, en France, du pacte écologique de Nicolas Hulot signé en 2007, le contexte de crise impose un avènement douloureux de la fiscalité écologique. Le prérapport remis par Michel Rocard, et qui établissait le prix de la tonne de CO² autour de 30 euros, a déclenché un électrochoc tardif et est venu animer le débat politique lors des travaux des universités d'été des grands partis.
Les foyers modestes et ruraux seront injustement pénalisés, a clamé Ségolène Royal, aussitôt dénoncée par les Verts et lançant le débat au sein du PS. Si le principe fait consensus, la question de la redistribution reste à trancher. Pour le gouvernement, la taxe carbone sera «un transfert de fiscalité», qui supplantera la taxe professionnelle. Cette nouvelle taxe est t-elle une injustice sociale, une menace pour la fiscalité des entreprises?
Chroniqueurs, experts et journalistes creusent le débat pour Slate.fr depuis plusieurs mois. Voici leurs contributions:
- Combien, votre kilo de CO2?, par Christian de Perthuis,
- Taxe carbone, la France ne doit pas y aller seule et Taxe carbone, Ségolène Royal a raison, par Eric Le Boucher.
- Taxe carbone, trop tard pour pinailler et Taxe carbone, un débat qui fait pschit, par Gilles Bridier
- Fiscalité écologique: oui à l'incitation, non à la taxation aveugle, par Jean-François Copé
- La taxe carbone remet le duel Sarkozy-Royal au goût du jour, par Jean-Marie Colombani.
Image de une: raffinerie à Edmonton, au Canada, en 2009. REUTERS/Dan Riedlhuber