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Sotchi: agréable surprise pour les athlètes, cauchemar pour les journalistes

Temps de lecture : 2 min

Des feux d'artifice au dessus du parc olympique pendant une répétition de la cérémonie d'ouverture à Sotchi le 4 février 2014, REUTERS/Alexander Demianchuk
Des feux d'artifice au dessus du parc olympique pendant une répétition de la cérémonie d'ouverture à Sotchi le 4 février 2014, REUTERS/Alexander Demianchuk

A deux jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver, une question est sur toutes les lèvres: Sotchi est-elle prête? La réponse de ceux qui sont arrivés sur place dépend de leur métier.

Si vous suivez des journalistes, il y a une forte probabilité pour qu'ils aient tweeté des photos ou écrit des anecdotes sur l'état lamentable de votre hôtel et l'absence d'accueil et d'information. Si vous suivez des athlètes, au contraire, il y a plus de chances pour qu'ils aient été agréablement surpris par l'état du village olympique et des installations sur lesquelles tant de doutes planent depuis des mois, voire des années.

Stacy St. Clair, journaliste du Chicago Tribune, a ainsi eu son quart d'heure de gloire après avoir écrit mardi 4 février sur Twitter:

«Mon hôtel n'a pas d'eau. Si elle revient, l'accueil dit "ne l'utilisez pas sur votre visage parce qu'elle contient quelque chose de très dangereux"»

Le message, retweeté presque 3.000 fois, n'est qu'un des nombreux témoignages de journalistes sur des chambres d'hôtel délabrées, des poignées de porte qui restent dans la main, des chambres sans chauffage ou avec des dégâts des eaux. «Le rêve olympique à Sotchi: Internet à l'hôtel», s'amuse le Washington Post en titre de son article consacré aux déboires de sa journaliste. Les photos de travaux de dernière minute rappellent quant à eux les images des stades non finis une semaine avant la compétition aux JO d'Athènes en 2004:

Un travailleur dans le village média dans la station de Rosa Khutor, près de Sotchi, le 2 février 2014, REUTERS/Kai Pfaffenbach

Mais les journalistes ne sont pas les seuls à être arrivés à Sotchi. Il y a aussi ceux qui vont faire la compétition, les athlètes. Et leurs récits contrastent avec la vision apocalyptique et moqueuse des médias.

L'AFP a ainsi consacré un article à l'«agréable surprise» qu'ont eu les athlètes en découvrant le village olympique, dont la taille et l'état semblent faire l'unanimité. Malgré certaines bizarreries comme les signes d'interdiction étranges dans les toilettes, la majorité des athlètes qui se sont exprimés loue le confort des chambres ou encore la qualité de la neige.

Les athlètes français parlent eux de «l'un des plus beaux sites olympiques de l'histoire» ou encore d'«infrastructures impressionnantes».

Les organisateurs, qui ont eux-mêmes reconnu que trois des neuf hôtels devant accueillir les médias n'étaient pas prêts, ont semble-t-il privilégié le bien-être des athlètes à celui des journalistes, et on peut les comprendre. On peut simplement se demander si, avec un coût d'organisation record dans l'histoire des JO de 50 milliards de dollars, il n'était pas possible de garantir les deux.

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