«Le Vrai du faux», à la découverte du métavers africain
Humoristique, étrange, affectueux et inquiétant, le film d'Armel Hostiou est une quête à la recherche d'identités à redécouvrir dans les méandres d'internet et de Kinshasa.
«Le Vrai du faux», à la découverte du métavers africain
Humoristique, étrange, affectueux et inquiétant, le film d'Armel Hostiou est une quête à la recherche d'identités à redécouvrir dans les méandres d'internet et de Kinshasa.
Pourquoi ce qu'a dit Justine Triet à Cannes est légitime
C'est bien en cinéaste que s'est exprimée la réalisatrice d'«Anatomie d'une chute» au moment de recevoir sa Palme d'or.
Au terme d'une édition très riche, le 76e Festival de Cannes aura encore offert, en compétition, quelques belles propositions, toutes venues d'Europe, signées Bellocchio, Moretti, Rohrwacher, Wenders, Loach ou encore Trần Anh Hùng.
Festival de Cannes, jour 10: un tour du monde en quarante films
L'ensemble des sélections cannoises compose un récit, fragmentaire mais inhabituellement riche, des réalités et des imaginaires du monde entier. Si les films venus d'Afrique et du monde arabo-musulman sont plus nombreux que d'habitude, l'Asie reste particulièrement fertile en propositions de cinéma.
Festival de Cannes, jour 9: et pendant ce temps-là, loin des tapis rouges...
Le grand rendez-vous annuel sur la Croisette est aussi l'occasion des annonces et des bilans, qui établissent le bulletin de santé du cinéma, en particulier du cinéma français.
Festival de Cannes, jour 8: le gai bonheur du cinéma
Dans le grand bazar de propositions de films en tous genres qu'est, et doit être un grand festival, il arrive que se fasse un moment de grâce évidente, absolue. Il est exceptionnel qu'au même moment il en advienne deux, comme cela a été le cas avec le film de Kaurismäki et le dernier signe adressé par Godard.
Festival de Cannes, jour 7: vérités et songes
«Anatomie d'une chute» de Justine Triet et «May December» de Todd Haynes, deux des titres les plus remarqués en compétition officielle, mais aussi «Little Girl Blue» de Mona Achache, en Séance spéciale, partagent les mêmes enjeux et des approches comparables, malgré la singularité de chacun de ces films.
Festival de Cannes, jour 6: trois guerres qu'on croirait lointaines
Avec pour horizons les combats contre Daech, les conflits nés de l'éclatement de la Yougoslavie ou les luttes contre le colonialisme, «Les Filles d'Olfa» de Kaouther Ben Hania, «Lost Country» de Vladimir Perišić et «Nome» de Sana Na N'Hada dessinent des repères toujours pertinents dans le monde actuel.
Festival de Cannes, jour 5: «Killers of the Flower Moon», sanglante saga américaine
Très attendu sur la Croisette, le nouveau film de Martin Scorsese consacré aux meurtres en série des membres d'une tribu amérindienne il y a 100 ans impose sa puissance et impressionne par son ambition.
Festival de Cannes, jour 4: aux bonheurs du bal des revenants
Au sein de la compétition officielle, «Les Herbes sèches» de Nuri Bilge Ceylan et «Monster» de Hirokazu Kore-Eda, deux cinéastes déjà titulaires d'une Palme d'or, ont suscité le plus d'intérêt, tandis qu'Indiana Jones sortait de sa retraite avec vaillance.
Festival de Cannes, jour 3: par quatre chemins, le réel en beauté
Signés Wang Bing, Steve McQueen ou Wim Wenders, quatre documentaires auront offert à ce début de festival certains de ses plus beaux moments.
Festival de Cannes, jour 2: quatre films d'ouverture
«Le Procès Goldman» de Cédric Kahn, «Ama Gloria» de Marie Amachoukeli, «Laissez-moi» de Maxime Rappaz et «Le Règne animal» de Thomas Cailley ont respectivement ouvert la Quinzaine des cinéastes, la Semaine de la critique, la sélection ACID et Un certain regard.
Festival de Cannes, jour 1: un film d'ouverture peut en cacher un autre
Enrubanné de polémiques, «Jeanne du Barry» –de, avec et pour Maïwenn– a attiré toute la lumière pour le lancement du 76e Festival de Cannes. Mais ce n'était pas le seul film du premier jour sur la Croisette.
À découvrir en salles: «Neptune Frost», «Le Cours de la vie», «On a eu la journée bonsoir»
Les films d'Anisia Uzeyman et Saul Williams, de Frédéric Sojcher et de Narimane Mari partagent, au-delà de leurs immenses différences, la même foi dans les puissances du cinéma.
«Un an, une nuit» après la foudre, «Trenque Lauquen» labyrinthe romanesque
Deux moments forts de cinéma: l'évocation par Isaki Lacuesta des suites de l'attentat du Bataclan vécues par deux survivants et le fleuve de fiction aux multiples méandres composé par Laura Citarella.
«Showing Up», quelque chose d'atmosphérique
Dans le sillage d'une artiste qui lui ressemble, Kelly Reichardt radicalise en douceur la proposition d'un cinéma nourri d'une égale considération pour tout ce qui fait exister un environnement.
L'élan vital de «Dirty Difficult Dangerous»
Le film de Wissam Charaf invente une idylle à la fois réaliste et magique, contemporaine et légendaire, entre une jeune servante éthiopienne et un survivant de la guerre en Syrie.
«L'Amitié», générosité d'un miroir à trois faces
Le nouveau film d'Alain Cavalier partage trois rencontres du cinéaste avec des amis de longue date, pour déployer le sentiment d'un monde immensément ouvert.
«Sur L'Adamant», le regard à l'abordage
La qualité de l'attention aux personnes, et à ce qui circule entre elles, fait du nouveau documentaire de Nicolas Philibert une aventure aux multiples rebondissements, lucide, combative et tendre.
«Désordres», «Loup & chien», «Alma Viva», lumineux surgissements
Un cristallin retour aux origines de l'anarcho-syndicalisme, une conquête de liberté et le regard d'une petite fille face aux noirceurs du réel éclairent cette semaine nos grands écrans.
«Les Âmes sœurs», conte des amours désaccordées
Le nouveau film d'André Téchiné déploie les harmoniques électriques de la relation entre une sœur qui se souvient et un frère qui croit pouvoir être sans passé.
«Les Trois Mousquetaires: D'Artagnan», fougueux assaut
Bien servi par ses interprètes, l'adaptation de la première moitié du roman d'Alexandre Dumas déploie les ressources d'un film d'action en costumes d'époque, avec une indéniable efficacité spectaculaire.
«À mon seul désir», «About Kim Sohee», «Relaxe»: désirs, souffrances et combats de femmes
Ces trois films déploient certaines des multiples ressources des regards féminins.
«Los Reyes del mundo», fantastique et réaliste
Le film de Laura Mora accompagne avec vigueur et inventivité le voyage de jeunes gens lancés dans une quête vitale qui leur fait traverser leur pays, la Colombie marquée par la violence et la misère.
«Sept hivers à Téhéran», les saisons de l'injustice
Grâce au montage d'éléments très variés, le documentaire de Steffi Niederzoll devient récit à suspens doublé d'un bouleversant réquisitoire contre un État répressif et misogyne.
De «Nothing but a Man» au «Ballon attaché», foudroyantes révélations
Les programmations en salles dédiées à Binka Jeliazkova et à Michael Roemer, cinéastes trop longtemps ignorés, sont l'occasion de découvertes magnifiques.
Le film de Laura Poitras sur Nan Goldin, la quête de Christophe Cognet sur les lieux de déportation et le montage poétique d'images du cinéma muet d'Olivier Bohler et Céline Gailleurd témoignent de la puissance d'un cinéma en prise avec le réel.
«Music», le plain-chant de l'existence
Ours d'argent du meilleur scénario lors de la récente Berlinale, le nouveau film d'Angela Schanelec est une fable réaliste et magique d'une troublante beauté, habitée par les vivants et les mythes.
«Le Barrage» et «Goutte d'or», deux mondes, deux merveilles de cinéma
Dans le désert soudanais ou dans le nord de Paris, les films d'Ali Cherri et de Clément Cogitore déploient autour d'un personnage aux multiples facettes les flux d'un univers immense et vivant.
L'horizon (trop) mesuré de «The Fabelmans»
Hymne d'amour au cinéma et autobiographie sous le signe d'une famille qui se désunit, le nouveau film de Steven Spielberg construit un récit émouvant, mais se protège de toute zone d'ombre.
«Le Marchand de sable», funambule de l'urgence
Le premier film de Steve Achiepo accompagne la course haletante d'un «homme de bonne volonté» pris dans un entrelacs de contraintes extrêmes, au risque de se perdre.
En douceur, «La Romancière, le film et le heureux hasard» explore des gouffres
Le nouveau film de Hong Sang-soo accompagne son personnage principal au fil de rencontres qui semblent anodines et où se déploie un immense paysage d'émotions, d'angoisses, de désirs.
«Tant que le soleil frappe», «Le Retour des hirondelles», «La Grande Magie», éclats du vivant
Aussi différents soient-ils, les films de Philippe Petit, de Li Ruijun et de Noémie Lvovsky trouvent en eux-mêmes des ressources en prise avec de multiples formes d'énergie vitale.
«Aftersun», tendres et vifs éclats de mémoire
Le premier film de Charlotte Wells invoque avec émotion et dynamique de très simples souvenirs de vacances hantés d'une question trouble, et affirme d'emblée la présence irréfutable d'une cinéaste.
«Ashkal» embrase les lendemains qui déchantent
Entre polar et chronique poétique, conte fantasmagorique et constat des dérives et reniements après le soulèvement démocratique tunisien, le film de Youssef Chebbi ne cesse de se réinventer.
«Retour à Séoul», l'embardée vitale
Le nouveau film de Davy Chou invente du même élan la place dans le monde de sa jeune héroïne et une façon à la fois explosive et délicate d'accompagner cette quête.
«Babylon», ou de la difficulté de jouir du carnaval tout en le dénonçant
Saturé de références à la légende de Hollywood, le film de Damien Chazelle pousse à fond les puissances du spectaculaire tout en soulignant le marécage de brutalité vulgaire, voire meurtrière, sur lequel s'est construite l'usine à rêves.
«Natural Light», «L'Envol», «La Ligne», «L'Immensità»: corne d'abondance européenne
Hongroise, italienne, suisse ou française, de multiples propositions de fiction aux tonalités variées illuminent les grands écrans.
«Rewind and Play», la blessure et la grâce
Montage des rushes d'une émission de jazz de la fin des années 1960 autour du pianiste Thelonious Monk, le film d'Alain Gomis compose du même élan un hommage à l'immense musicien et une analyse implacable de multiples formes de domination.
«De humani corporis fabrica», à corps perçus
Entièrement tourné à l'hôpital, le film de Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel invente de nouvelles possibilités de voir ce qu'est chacun de nous, physiquement et comme être social, grâce à des approches inédites et à un sens fulgurant de la beauté.