Politique / Monde

Qu'a tweeté Trump cette semaine? Chronique du 19 au 25 octobre

Temps de lecture : 19 min

«Aux super habitants de New York, de Californie et de l'Illinois, vos États sont bien trop imposés, grosse criminalité, les gens fuient et à peu près tous les autres problèmes possible. VOTEZ TRUMP, je vais vous les régler VITE FAIT!»

Le président américain Donald Trump s'exprime lors d'un rassemblement de campagne dans l'Ohio, le 24 octobre 2020. | Mandel Ngan / AFP
Le président américain Donald Trump s'exprime lors d'un rassemblement de campagne dans l'Ohio, le 24 octobre 2020. | Mandel Ngan / AFP

Avertissement: cette chronique non exhaustive se base sur les tweets de la semaine jugés les plus pertinents. L'homme le plus puissant du monde a une production si pléthorique que l'analyse de toutes ses productions numériques nécessiterait des jours et des nuits de décorticage et de labeur selon des conditions de travail dénoncées par les conventions de Genève.

Selon l'adage trumpien qui veut qu'un long tweet délirant vaut mieux qu'un petit discours factuel, cette semaine le président américain disserte longuement sur les perspectives économiques et sanitaires de son pays, sur l'état des relations internationales, les mesures à prendre pour rétablir un semblant de paix sociale et son souci du bien-être de tous les américain·es.

Non, évidemment, je plaisante.

Dans deux semaines c'est le 3 novembre, et ça commence à sentir la panique. Trump, en mauvaise posture dans les sondages, cherche avant tout à dénigrer son rival et toutes celles et ceux qui se placent sur son chemin.

Lundi 19 octobre

Ce lundi, plusieurs longs tweets dans le fil des 87,3 millions d'abonné·es de Donald Trump. En voici un échantillon:

«@maggieNYT Jamais au cours de mes deux Campagnes je n'ai senti que nous avions une aussi grande chance de gagner qu'en ce moment. Le vote par anticipation semble avoir pris une ampleur bien plus solide que ce qui avait été anticipé à l'origine. Chaque MEETING est un SUCCÈS ABSOLU. @MarkMeadows et son équipe font un boulot fantastique. Il n'y a jamais eu autant d'enthousiasme ou d'énergie, par tout le monde. On s'amuse bien, et c'est si bon pour notre Pays. On gagne déjà plein d'États, mais personne n'en parle. Biden ÉTOUFFE encore le tout –et lève des fonds avec des promesses. Ils ont fini par l'attraper, en FLAGRANT DÉLIT, et il le sait. L'ordi portable est accablant!»

«On gagne plein d'États mais personne n'en parle.» En effet, les sondages indiquent qu'il est à la traîne quasiment partout, à quelques rares exceptions près. Ce qui n'est pas une garantie de victoire pour Biden, comme l'avaient prouvé les élections de 2016 qui donnaient Hillary Clinton vainqueur avec une confortable avance.

«Le Dr Tony Fauci dit que nous ne le laissons pas passer à la télévision, et pourtant je l'ai vu hier soir dans @60Minutes, et il semble bénéficier de davantage de temps d'antenne que quiconque depuis le regretté et génial Bob Hope. Tout ce que je demande à Tony c'est de prendre de meilleures décisions. Il a dit “pas de masques & laissez entrer la Chine.” Et puis, il a un lancer nul! P.S.: Tony devrait arrêter de porter le masque des Washington Nationals pour deux raisons: premièrement, ce n'est pas à la hauteur des standards exigeants qu'il devrait représenter. Deuxièmement, cela ne cesse de me rappeler que Tony a commis ce qui est peut-être le pire lancer de toute l'histoire du Baseball!»

Car Donald Trump a un sacré paquet de trucs à reprocher au docteur Fauci, qui participait au printemps à ses briefings coronavirus, et sa nullité au baseball n'est pas des moindres.

Ce lundi les frères Cuomo, boucs émissaires habituels de Trump, ne sont pas oubliés:

«Le gouverneur Cuomo a montré à quel point il était mauvais pour diriger New York. Ce n'est vraiment pas le moment d'écrire et de faire la promotion d'un livre, surtout vu comme il a mal géré le Covid et la Criminalité. Tant de morts inutiles. La Ville et l'État ont sombré à un niveau historique... Washington ne veut rien avoir à faire avec lui, et c'est tellement dommage pour New York, qui est devenu une ville fantôme. Andrew a passé trop de temps à écouter son frère Macaroni. Oubliez les livres et votre tournée d'excuses. Le Gouvernement Fédéral aimerait beaucoup aider New York à retrouver son éclat!»

Enfin Trump, mine de rien, rappelle que lui, il est très fort pour lancer une balle:

«Un coup parfait pour le peuple américain!»

(Vous l'avez? Lui il est fort, alors que Fauci, il est nul.)

Mardi 20 octobre

Comme souvent, Trump brosse un portrait déplorable des États gérés par des gouverneurs démocrates et propose la solution la plus simple: voter pour lui. Comme s'il n'était pas déjà président depuis quatre ans.

«Aux super habitants de New York, de Californie et de l'Illinois, vos États sont bien trop imposés, grosse criminalité, les gens fuient et à peu près tous les autres problèmes possible. VOTEZ TRUMP, je vais vous les régler VITE FAIT!»

Aujourd'hui, Trump enregistre une émission appelée «60 minutes», un tête-à-tête avec une journaliste, Lesley Stahl. Il ne restera pas jusqu'au bout et ne participera pas à la fin de l'émission où il devait partager l'écran avec le vice-président Mike Pence. Selon ses propres dires, les questions de la journaliste étaient trop «dures» alors que celles adressées à son rival, Joe Biden, étaient «fastoches».

Juste après l'enregistrement:

«Lesley Stahl de 60 Minutes sans masque à la Maison-Blanche après m'avoir interviewé. Et ce n'est pas fini.»

Selon CNN, cet extrait vidéo publié par Trump a été réalisé juste à la sortie de plateau de la journaliste, qui a porté un masque tout le reste du temps qu'elle a passé à la Maison-Blanche.

Mercredi 21 octobre

Trump, chantre de la rigueur journalistique:

«Je suis ravi de vous informer que, dans l'intérêt de la rigueur journalistique, j'envisage de diffuser mon interview avec Lesley Stahl dans “60 minutes” AVANT SA PROGRAMMATION! Ceci afin que chacun puisse se faire une idée de ce qu'est une interview FAKE et TENDANCIEUSE... Tout le monde devrait comparer cette horrible intrusion Électorale avec les dernières interviews de Joe Biden l'Endormi!»

Entre deux retweets du site d'extrême droite Breitbar accusant la famille Biden de corruption, Trump prépare l'explication d'une improbable future défaite: s'il ne venait pas à gagner, c'est que les élections seraient truquées –et il nous aurait prévenus (ici, en relayant un article d'OANN, média qui lui est entièrement dévoué):

«Ça se passe sur tout le territoire des USA. Pas étonnant que la Californie ne soit jamais envisageable pour les Républicains. Élections truquées!»

Pour donner une idée de ce à quoi ressemblent les médias du camp de Trump, il suffit de faire un tour, par exemple, sur le site du Washington Times. En arrivant sur sa page il propose, comme tous les autres, un abonnement à sa newsletter. Si vous préférez décliner cette proposition, il vous faut cliquer sur: «Non merci, je préfère les fake news». Ça vous rappelle le vocabulaire de quelqu'un?

Le spectre de l'augmentation d'impôts, ça marche toujours, surtout en cette période d'incertitude économique:

«Souvenez-vous, BIDEN va augmenter vos impôts à un niveau encore jamais vu. Non seulement ça va vous coûter cher, mais ça va détruire notre économie, qui est en train de retomber très rapidement sur ses pieds.»

Mais revenons à cette fameuse interview de «60 minutes» Toujours à l'avant-garde de la communication politique, Trump publie des photos de sa porte-parole en train de remettre à Lesley Stahl un énorme livre supposé contenir «les nombreuses choses que nous avons faites pour le système de Santé», volume si lourd que la journaliste ploie en le recevant.

«Kayleigh McEnany montre à Lesley Stahl (@60Minutes) quelques-unes des nombreuses choses que nous avons faites pour le Système de santé. Lesley n'en avait pas la moindre idée!»

Puis le président publie trois photos de l'interview, en rafale –dans la troisième, on ne voit pas un, pas deux, pas trois, mais quatre Trump.

Moment émotion: Trump s'envole pour la Caroline du Nord et poste un joli clip de son avion qui décolle, dans lequel on devine notre infatigable héros travaillant sans relâche à préparer les lendemains qui chantent de l'Amérique.

Mais redescendons sur terre, avec des arguments économiques qui sont probablement ceux qui ont le plus de chance de convaincre les indécis·es (s'il en reste).

«Le Programme Radical Biden-Harris a prévu de réduire le revenu moyens des Américains de 6.500 dollars par an. Ils vont augmenter les IMPÔTS DE 4 MILLE MILLIARDS DE DOLLARS –et déclencher un exode massif des emplois hors d'Amérique et vers l'étranger.»

Puis Trump verbalise une incontestable réalité: il n'est pas un homme politique comme les autres.

«Si je ne parle pas comme un politicien de Washington ordinaire, c'est parce que je ne suis PAS un politicien. Si je ne respecte pas toujours les règles de l'Establishment de Washington, c'est parce que j'ai été élu pour me battre pour VOUS, plus fort que personne ne l'a encore jamais fait! Vote.DonaldJTrump.com»

Il est même drôlement mieux que les autres:

«Pendant des années, vous avez eu un Président qui s'est excusé au nom de l'Amérique –à présent, vous avez un Président qui défend l'Amérique, et qui VOUS défend. Alors mobilisez vos amis, votre famille, vos voisins et vos collègues et ALLEZ VOTER. Ensemble, on va #MAGA

En tout cas drôlement mieux que Biden:

«J'en ai plus fait en 47 mois que Biden en 47 ans. VOTER pour les Républicains c'est VOTER pour des communautés SÛRES, de super EMPLOIS et un AVENIR sans limites pour TOUS LES AMÉRICAINS! http://Vote.DonaldJTrump.com.»

Enfin le tweet épinglé du jour:

«Ce n'est pas juste contre Biden que je me présente mais contre les Médias Corrompus, les Géants des Big Tech et le monde pourri de Washington. Il est temps d'envoyer un message à ces riches progressistes hypocrites en infligeant à Joe Biden une défaite retentissante le 3 novembre!»

Jeudi 22 octobre

Trump s'auto-retweete en accompagnant ses messages d'interjections mi-menaçante, mi-lyriques.

Dépression!

Virginie!

Et c'est le retour, non pas de la sous-préfète mais de l'affaire de l'émission «60 minutes» et du déchaînement de l'hubris présidentiel.

«Je vais bientôt diffuser la première avant-première complète et non-censurée de l'histoire de la télévision de la perverse tentative d'interview “à charge” de moi par Lesley Stahl de @60Minutes. Regardez ses interruptions incessantes et sa colère. Comparez-les avec mes réponses “magnifiquement brillantes”, complètes et fluides à leurs “questions”.»

Les sondages ne sont pas bons pour le président sortant, (et pas uniquement ceux de FoxNews). Mais ils sont bidon. Donc tout va bien.

«Les Sondages @FoxNews sont totalement FAKE, comme ils l'étaient en 2016. Je mène dans tous les États mentionnés, ce que vous allez bientôt constater. Je pensais que Fox se débarrassait de ses sondeurs. Malheureusement ce n'est jamais arrivé!»

«De vraiment très bons chiffres dans les sondages à mesure que les gens se rendent compte de tout ce qu'on a fait. Le Taux d'Approbation Rasmussen vient de sortir: 52%. Taux d'Approbation dans le Parti Républicain: 96%. Merci!»

Déchiffrage: le sondage en question indique en réalité un taux d'approbation de 51%, et il est réalisé auprès de 500 «électeurs probables» par jour, lissés sur trois jours donc auprès de 1.500 personnes au total.

Ça y est, le président a diffusé, en avance, la fameuse interview dans l'émission «60 minutes». Chacun peut enfin évaluer les «préjugés», la «haine» et «l'incorrection» de la journaliste qui interroge le président.

Ce qui n'est pas clair c'est l'avantage qu'en tire le président à le diffuser en avant-première.

«Voyez les préjugés, la haine et l'incorrection de la part de 60 Minutes et CBS. La présentatrice de ce soir, Kristen Welker, est bien pire! #MAGA»

Barack Obama soutient de plus en plus activement la campagne de Biden. Et Trump s'en réjouit:

«Obama fait campagne pour nous. Chaque fois qu'il prend la parole, des gens rejoignent notre camp. Il ne voulait même pas soutenir Joe Gros Dodo. Il l'a fait longtemps après la fin des primaires!»

Et là, soudain, les femmes de banlieues rejoignent enfin le giron de Donald Trump.

«Enfin! Les femmes de banlieues déferlent vers nous. Elles se rendent compte que je sauve les Banlieues-le Rêve Américain! J'ai mis un terme à la Régulation qui porterait projets et criminalité en Banlieue. Pas tant que je serai là! Biden le rapportera, en plus grand et en pire.»

Aujourd'hui s'est tenu le dernier débat entre Trump et Biden, moins chaotique que le premier, mais sans avancée notable sur les programmes et les chances de chacun.

Le président s'est empressé de publier les résultats des sondages Twitter.

Ces sondages, ce sont ceux que vous pouvez faire vous-mêmes sur la plateforme pour vous assurer, par exemple, que beurre salé est supérieur au beurre doux et la rillette au pâté. Les résultats sont sujets à caution (truqués?) car selon les sondages effectués chez les charcutiers de mon quartier, par exemple, les rillettes sont LOIN devant le pâté, ce qui n'est pas illustré ici.

Vendredi 23 octobre

Nouveau succès diplomatique pour Trump:

«IMMENSE victoire aujourd'hui pour les États-Unis et pour la paix dans le monde. Le Soudan a accepté un accord de paix et de normalisation avec Israël! Avec les Émirats Arabes Unis et Bahreïn, ça fait TROIS pays arabes à le faire en quelques semaines. Et il y en aura d'autres!»

C'est un succès en effet et Trump, triomphant, n'a pas pu s'empêcher cette saillie lors de sa conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien, «Bibi»:

«Trump: pensez-vous que Joe Gros Dodo aurait pu faire cet accord, Bibi, Joe Gros Dodo? Vous croyez qu'il aurait pu faire cet accord, je ne crois pas.

Netanyahou: Eh bien... monsieur le président, ce que je peux vous dire c'est euh... que nous apprécions l'aide, pour la paix, de tout le monde en Amérique.»

À la suite de quoi, sans la moindre ironie, Trump embraye avec une leçon de politesse et de respect:

«Joe Biden a été très irrespectueux envers le président Obama hier soir pendant le débat quand il a dit que lui, Joe, “était Vice President, pas Président,” en essayant de trouver des excuses pour leurs politiques d'immigration pourries. Je me demande ce qu'a pensé “O” en l'entendant, celle-là?»

Le président brandit de nouveau l'argument de la grippe H1N1 supposée prouver l'incurie de son adversaire, preuve à l'appui grâce aux témoignages de gens «impliqués»:

«La réponse de Joe Biden à la Grippe Porcine H1N1, bien moins mortelle que le Covid 19, a été l'une des plus faibles et des pires de l'histoire du combat des épidémies et des pandémies. C'était pathétique, selon ceux qui étaient impliqués. Joe n'y comprenait rien!»

Séquence confession/émotion:

«Joe Biden est un politicien corrompu et il est COMPROMIS. La Chine veut désespérément voir gagner Biden parce que si Biden Gagne, LA CHINE GAGNE –et la Chine PRENDRA POSSESSION DE L'AMÉRIQUE. Cette corruption est EXACTEMENT la raison pour laquelle j'ai décidé de me présenter à la Présidence au départ. Pendant des années, j'ai été témoin d'une trahison après l'autre, tandis que des politiciens comme Joe Biden vendaient les Travailleurs Américains à tout bout de champ –et brisaient la vie de millions de familles américaines tandis que LEURS familles amassaient des millions de dollars. Il ne m'était plus possible de rester immobile et de les laisser, EUX, continuer à profiter de VOUS. Ils cherchent à me nuire parce que je leur fais barrage et que je monte la garde pour ce pays que nous AIMONS!»

Samedi 24 octobre

Trump tweete aujourd'hui exactement le même message qu'en début de semaine (seule l'illustration change), surfant sur l'idée que ce qui le différencie des autres c'est qu'il n'est pas un politicien de carrière. C'est un argument de poids qui a sans doute beaucoup joué dans le vote en sa faveur en 2016.

«Si je ne parle pas comme un politicien c'est parce que je ne suis PAS un politicien. Si je ne respecte pas toujours les règles de l'Establishment de Washington, c'est parce que j'ai été élu pour me battre pour VOUS, plus dur que personne ne l'a jamais fait!»

Comme d'habitude, l'économie se porte bien (ouf).

«Notre Économie va très bien et elle est prête à battre de nouveau records – meilleure que jamais (de nouveau!). Biden va tout détruire avec ses Augmentations massives d'Impôts. Ne le laissez pas faire ça!!!»

«JE VIENS DE VOTER. Un grand honneur!»

En revanche, on ne saura pas pour qui.

L'économie c'est une chose, mais côté Covid la situation n'est pas trop mal non plus, selon Trump.

«DES CAS, DES CAS, DES CAS les Fake News ne savent dire que ça. Ça comprend plein de gens à bas risques. Les médias font tout ce qu'ils peuvent pour créer de la peur avant le 3 novembre. Les cas augmentent parce que les TESTS montent en flèche, de loin les + nombreux et les meilleurs du monde. Le taux de mortalité est en BAISSE de plus de de 85%!»

Petit retour aux sondages post-débat:

«Moyenne des Sondages sur le Débat: Trump 89%. Joe Biden l'Endormi 11%!»

Et parce que (vraiment) ça faisait longtemps:

«RENDEZ SA GRANDEUR À L'AMÉRIQUE!»

Obama fait cette semaine une petite tournée en Pennsylvanie (20 grands électeurs), État décisif pour l'élection, qui avait voté majoritairement pour Trump en 2016 après avoir choisi Obama en 2012 et 2008. Mais c'est peine perdue car:

«Personne ne se pointe aux discours parsemés de haine d'Obama. 47 personnes! Pas d'énergie, mais c'est toujours mieux que Joe!»

Dimanche 25 octobre

Beaucoup de RT ce dimanche où Trump n'aura pas le temps de jouer au golf. Le 3 novembre est dans moins de 10 jours, et il continue d'enchaîner les meetings. Aujourd'hui dans le Maine:

Et dans le new Hampshire:

«Je vous souhaite un SUPER Meeting “MAGA-GRAS” aujourd'hui dans notre merveilleux Long Island. Réduisez les Impôts, Stoppez la Criminalité, VOTEZ TRUMP. Notre Ville et notre État sont dans un état LAMENTABLE. Qu'avez-vous à perdre? Merci!!!»

MAGA-GRAS, c'est un mélange de Make America Great Again et de mardi-gras.

La semaine se termine sur Trump qui relaie une information d'OANN (un média partisan) et s'indigne qu'un tribunal de Pennsylvanie ait débouté la demande de son administration pour que les bureaux de vote «satellites» (qui sont les annexes des bureaux d'État civil) reçoivent des observateurs républicains (qui sont autorisés dans les bureaux de vote «classiques»).

«“Une Cour d'Appel de Pennsylvanie déboute les demandes de l'Administration Trump de laisser des Observateurs surveiller les élections dans les bureaux de vote satellites.”» @OANN C'est terrible non? Nous cherchons juste à assurer un dépouillement honnête. Cela ne peut conduire qu'à de très mauvaises choses. De mauvaises intention, beaucoup??? C'est honteux!!!»

Finissons la semaine sur une note joyeuse et infantilisante, avec cette mini-comédie musicale animée manifestement élaborée par des Bisounours sous ecstasy, qui explique aux Américain·es pourquoi le résultat de l'élection ne sera pas connu au matin du 4 novembre.

Retrouvez l'actualité de la campagne présidentielle américaine chaque mercredi soir dans Trump 2020, le podcast d'analyse et de décryptage de Slate.fr en collaboration avec l'Ifri et TTSO.

Qu'a tweeté Trump cette semaine?
Qu'a tweeté Trump cette semaine? Chronique du 12 au 18 octobre

Épisode 15

Qu'a tweeté Trump cette semaine? Chronique du 12 au 18 octobre

Qu'a tweeté Trump cette semaine? Chronique du 26 octobre au 1er novembre

Épisode 17

Qu'a tweeté Trump cette semaine? Chronique du 26 octobre au 1er novembre

Newsletters

Décivilisation

Décivilisation

«Décivilisation»: les mots d'Emmanuel Macron sur l'insécurité font polémique

«Décivilisation»: les mots d'Emmanuel Macron sur l'insécurité font polémique

Il faut «contrer ce processus de décivilisation» en France, a asséné le chef de l'État en Conseil des ministres.

Publier un roman quand on est un politique, un exercice périlleux

Publier un roman quand on est un politique, un exercice périlleux

La polémique qui a suivi le partage d'extraits du nouveau roman de Bruno Le Maire l'a montré.

Podcasts Grands Formats Séries
Slate Studio