Maintenant que Vladimir Poutine possède la Crimée, comment va-t-il la redécorer? N’ayez crainte, Poutine a un plan. Ce n’est pas un monorail, mais pas loin.
Lundi, le Président russe a dévoilé un plan original pour sa nouvelle piaule –des casinos. Selon l’ébauche d’une nouvelle loi qui désigne la Crimée comme une «zone de jeu», Moscou semble avoir axé le renouveau économique de la péninsule en la faisant devenir la Sin City de la mer Noire.
Avec ce plan, Poutine revient sur ses positions. Par le passé, il avait fait une campagne active contre les jeux d’argent, les qualifiant d'«addiction dangereuse et d'aimant pour le crime organisé», rapporte Bloomberg Businessweek.
En 2009, la Russie est allée jusqu’à bannir les casinos et seules quatre zones dans le pays ont le droit d’accueillir des maisons de jeux. C’est après avoir longtemps examiné les résultats nets du pays et de la région que le Kremlin a décidé que la Crimée deviendrait la cinquième.
Cela fait partie d’un effort, remarqué par Bloomberg News le mois dernier, pour rendre la Crimée moins dépendante des subventions de Moscou. Il est prévu que le déficit budgétaire de la région soit de 55 milliards de roubles (1,1 milliard d’euros) et pourrait recevoir une subvention d’urgence de 2 milliards d’euros, une dépense que l’économie russe ne peut pas se permettre.
La Crimée a eu sa part de problèmes économiques avant même d’avoir changé d’équipe, le mois dernier. «Pendant la transition compliquée de l’Ukraine du communisme soviétique à une nation indépendante, l’économie de la Crimée a souffert de corruption et de négligence», explique la BBC.
Et c’est bien connu. Les casinos permettent de se débarrasser de la corruption.
Elliot Hannon
Traduit par G.B.