L'enquête sur la disparition de l'avion de la Malaysia Airline connaît un nouveau rebondissement ce samedi matin.
Le Premier ministre malaysien s'est exprimé.
«Sur la base de nouvelles informations satellitaires, nous pouvons dire avec un haut degré de certitude que l'Aircraft Communications Addressing and Reporting System (Acars, le système de communication de l'avion, NDLR) a été désactivé juste avant que l'avion atteigne la côte Est de la péninsule de Malaysie. Peu de temps après, près de la frontière entre le contrôle aérien malaysien et le contrôle aérien vietnamien, le transpondeur de l'avion a été éteint.»
Les autorités malaysiennes parlent donc d'une action délibérée ayant entraîné l'extinction des moyens de communication. Néanmoins, le Premier ministre n'a pas utilisé le terme de «détournement» –«malgré les articles de presse faisant état d'un détournement, je veux être clair: nous sommes encore en train d'enquêter sur toutes les possibilités qui auraient pu conduire l'avion à dévier de son plan de vol original».
«A partir de là, le radar primaire de la Royal Malaysia Air Force a montré qu'un avion, que nous croyons –mais ce n'est pas confirmé– être le MH370 a effectivement fait demi-tour. Il s'est ensuite envolé en direction ouest, de retour sur la péninsule de Malaisie avant de tourner au nord-ouest. Jusqu'au moment où il a quitté la couverture militaire du radar primaire, ces mouvements sont compatibles avec une action délibérée de quelqu'un dans l'avion.»
Les autorités vont donc de nouveau se pencher sur le profil des passagers: qui peut être capable de désactiver les outils de communication de l'avion?
Ces nouvelles informations donnent un nouveau scénario pour la route prise par l'avion, et donc pour la zone de recherche. Les opérations dans le sud de la mer de Chine sont arrêtées.
«(...) Sur la base de ces nouvelles données, les autorités de l'aviation de la Malaisie et leurs homologues internationaux ont déterminé que la dernière communication de l'avion avec le satellite a eu lieu dans deux couloirs possibles: un corridor nord qui s'étend environ de la frontière du Kazakhstan et du Turkménistan dans le nord de la Thaïlande, ou un corridor sud qui s'étend approximativement de l'Indonésie au sud de l'océan Indien. L'équipe d'enquête s'efforce d'affiner les informations.»