«Je suis venu vers lui, j’ai mis ma main sur son épaule, et j’ai dit : “M. Blair, ceci est une arrestation pour crime contre la paix, en l’occurrence votre décision de lancer la guerre en Irak. Je vous invite à me suivre jusqu’au commissariat pour faire face à cette accusation.”»
Non, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique n’est pas en prison à l’heure actuelle, et l’homme qui livre ces propos au magazine Vice n’est pas un policier. Twiggy Garcia est aspirant DJ et barman au restaurant londonien Tramshed, dans lequel il a réalisé l’«arrestation citoyenne» de Tony Blair, venu dîner vendredi 17 janvier au soir. Une «arrestation» qui n’est pas allé bien loin, puisque l’ancien Premier ministre a aussitôt évoqué la question syrienne, tandis que l’un de ses fils partait prévenir la sécurité, obligeant Garcia à quitter le restaurant en coup de vent.
C’est la cinquième fois qu’une arrestation citoyenne est réalisée à l’encontre de Tony Blair. Une initiative qui n’a jamais conduit le travailliste au commissariat, mais qui a valu à ses acteurs une belle somme d’argent de la part du site ArrestBlair.org.
Ce site a mis en place une série de règles et de conseils pour réaliser cet acte. ArrestBlair.org promet une récompense pour ceux voient leur geste repris dans les médias: un quart des donations au site (au moment de l’arrestation) leur est transféré. Le site reconnaît d’ailleurs qu’il ne «s’intéresse pas aux motivations des personnes […]. S’ils [arrêtent Blair] uniquement pour l’argent, c’est aussi bien, et nous aurons encouragé une tentative qui n’aurait pas eu lieu autrement».