Cinquante ans après l’assassinat du président des Etats-Unis John F. Kennedy, le très récent site d’information américain Vocativ (il a été lancé le 4 novembre) a interrogé Dan Emmett, vétéran du Secret Service (chargé de protéger le président des Etats-Unis) qui a servi sous Bush père et Clinton, pour savoir s’il était possible aujourd’hui d’assassiner le président américain.
Pour Dan Emmett, également auteur d’un livre sur sa carrière au Secret Service, la plus grande menace actuelle pour Barack Obama (et ses successeurs) serait une bombe. Depuis le début des guerres en Irak puis en Afghanistan, l’Amérique s’est fait de dangereux ennemis, constate l’homme:
«Les gens qui sont nos ennemis sont devenus les plus grands producteurs au monde de toute sorte d’engin explosif imaginable.»
Malgré la présence de chiens renifleurs, de la division des renseignements (Intel Division) chargée de vérifier les noms de toute personne rencontrant le président ou encore de la division de sécurité technique (Technical Security Division) qui élimine tout risque nucléaire ou biologique, le président n’est jamais complètement à l’abri des menaces.
Ainsi Rob Roy, ancien commando de marine, explique à Vocativ que le Secret Service peut au mieux sceller les bouches d’égout et vérifier l’achat récent d’armes dans la région:
«Si vous avez du temps et de la patience, vous pouvez tuer n’importe qui.»
Un attentat comme celui ayant conduit à la mort de John Fitzgerald Kennedy semble toutefois peu probable. Depuis 1963, le Secret Service compte bien plus d’employés. A Dallas, il n’y avait que 28 agents sur le terrain et l’agence avait un budget de 5,5 millions de dollars, selon la commission Warren, chargée à l’époque de l’enquête.
De nos jours, le Secret Service emploie environ 3.200 agents spéciaux, 1.300 officiers en uniformes et plus de 2.000 autres techniciens, professionnels et personnels administratifs, d’après le site officiel de l’agence. Le budget de 2012 pointait à 1,6 milliard de dollars, rapporte le site de la radio américaine NPR.
Depuis la mort de JFK, des tentatives d’assassinat sur le président américain ont tout de même été fomentées. Chaque président a ainsi sa ou ses petites tentatives infructueuses, dont le Los Angeles Times a dressé la chronologie. La partie «Barack Obama» ne contient toutefois que la tentative d’assassinat ratée Oscar Ramiro Ortega-Hernandez, l’homme qui avait tiré en novembre 2011 sur la Maison Blanche, alors que le président était en déplacement.
Pour ce qui est des projets dont les instigateurs ont été arrêtés avant de passer à l’acte, on peut se référer à la page Wikipédia et aux articles de Slate qui traitent de ces quatre soldats américains qui prévoyaient d’assassiner Barack Obama ou de cette lettre envoyée à la Maison Blanche contenant de la ricine.
Preuve que la menace inquiète les Américains, deux films sont sortis cette année (La Chute de la Maison Banche et White House down. Oui, ce sont deux films différents) avec pour scénario l’attaque de la Maison Blanche par des groupes armés.