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JFK, «recherché pour trahison», juste avant son assassinat [DOCUMENT]

Temps de lecture : 2 min

Le prospectus, distribué à environ 5.000 exemplaires autour de Dallas les jours qui ont précédé la visite du président Kennedy le 22 novembre 1963, accuse Kennedy d'une série d'infractions, qui vont d'être «laxiste» avec le communisme, à «nommer des anti-chrétiens au pouvoir fédéral» jusqu'à mentir au peuple américain sur sa vie privée.

Le général Edwin A. Walker, un Texan qui avait servi durant la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée, avait démissionné de son poste à l'armée après qu'une enquête ordonnée par Kennedy avait démontré qu'il avait violé la loi Hatch, qui interdit aux employés fédéraux de s'engager dans une activité politique pendant leur travail, en distribuant des écrits de la John Birch Society (une association conservatrice, NdT) à ses troupes.

Walker avait déménagé à Dallas et était devenu un leader d'extrême droite dans la ville (vous trouverez des détails sur cette activité ici). L'ex-général avait mené l'opposition à l'inscription de James Meredith à l'université du Mississippi en 1962 (symbole de la lutte pour les droits civiques, il est devenu le premier étudiant noir-américain de l'université du Mississippi, jusqu'alors réservée aux étudiants blancs, NdT) et avait échoué à briguer le poste de gouverneur du Texas.

Après l'assassinat de JFK, l'organisation de Walker a été brièvement soupçonnée, et l'enquête de la Commission Warren est remontée de ces prospectus jusqu'à Robert Surrey, l'assistant de Warren. Surrey avait supervisé la distribution des documents dans les jours qui avaient précédé l'arrivée de JFK, les membres de l'organisation de Walker, agissant en son nom, les avaient posé sous les essuie-glasses et dans les présentoirs à journaux.

Le groupe de Walker a été disculpé en ce qui concerne l'assassinat, mais la Commission Warre a soulevé une coïncidence bizarre. Le 10 avril 1963, Walker était assis à son bureau, chez lui, quand une balle tirée de l'extérieur de la maison a raté sa tête.

Selon le témoignage de Marina Oswald (l'épouse de Lee Harvey Oswald, NdT), que la Commission a trouvé convaincant, Lee Harvey Oswald avait soigneusement planifié et exécuté cette tentative d'assassinat, des mois avant d'assassiner le président des Etats-Unis, le 22 novembre (vous pouvez consulter l'examen de la preuve par la Commission Warren ici).

Rebecca Onion

Traduit par Cécile Chalancon

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