Des «mass shootings», aux Etats-Unis, il y en a eu plein. Tellement qu’ils font désormais partie de la culture américaine. Et si l’on en croit les statistiques, il y en aura encore beaucoup: en quatre ans seulement, 43 tueries ont eu lieu, sans compter celle qui s’est produite à Washington le 16 septembre. Cela fait une moyenne de presque une fusillade par mois.
En s'inspirant des données récoltées par Mother Jones, The Atlantic Wire a pu faire quelques prédictions sur la prochaine tuerie. Voilà ce qu’on en a retenu:
1. La prochaine fusillade aura lieu en février 2014
Selon les calculs du journaliste de The Atlantic Wire, depuis 2004, les fusillades ont lieu environ tous les 149 jours. La dernière en date est celle du 16 septembre à Washington. On peut donc prédire une nouvelle tuerie dans cinq mois, en février 2014.
2. Le tireur sera un homme blanc
Aaron Alexis, le suspect de la fusillade du Washington Navy Yard, était noir. Mais depuis 1982, deux tiers (67,5%) des tireurs étaient des hommes blancs. Par ailleurs, seule une des tueries a été commise par une femme: la tuerie de Goleta, en 2006, où Jennifer San Marco a abattu six employés d’un bureau de poste avant de se donner la mort.
3. Il aura des problèmes mentaux
63% des personnes impliquées dans une fusillade de masse entre 1982 et 2012 avaient auparavant montré des signes de troubles mentaux –hospitalisation, traitement médical, séances de psychiatrie, pensées suicidaires, etc. Quant à Aaron Alexis, le suspect de la fusillade de Washington, on sait désormais qu'il entendait des voix, et qu’il souffrait peut-être de trouble de stress post-traumatique. Il était suivi par un psychiatre depuis août.
4. Il aura acheté son arme en toute légalité
A chaque nouvelle fusillade, le débat sur la restriction du port d’armes refait surface. Ce qui paraît logique, vu que 81,8% des tueurs avaient pu acheter leurs fusils de chasse, fusils d’assaut, revolvers et autres AK-47 en toute liberté. Comme le démontre Mother Jones, si le projet de loi de 2013, visant à interdire la vente d’armes d’assaut, avait été adopté, seulement un tiers de ces armes n’auraient pas pu être achetées.
Par ailleurs, The Washington Post expliquait déjà en décembre 2012 que ces tueries à répétition n’ont pas d’effet sur l’opinion des Américains. Avant la fusillade d’Aurora, 45% d’entre eux étaient favorables à un contrôle plus strict des armes à feu. Après la fusillade, ils étaient 47%. Pire encore: après la tuerie de Tucson, la vente d’armes de poing avait carrément augmenté en Arizona, car les gens disaient vouloir se protéger.