Dans un entretien accordé au quotidien qatari Al-Watan, le porte parole de l’armée syrienne libre (ASL), Louay Mekdad, a dévoilé l’existence d’un plan d’évacuation qui serait élaboré par le régime de Damas pour préparer une «fuite» du président syrien Bachar al-Assad en cas de frappe occidentale «sévère» qui serait accompagnée d’une avancée sur le terrain des combattants de l’ASL dans la capitale.
Selon Mekdad, le président syrien résiderait actuellement dans la région de Yaafour, dans le rif (campagne) de Damas, où il détiendrait avec d’autres membres de sa famille, dont son frère Maher —commandant de la quatrième brigade et de la garde républicaine—, trois fermes proches de la frontière libanaise.
La même source précise qu’un scénario de «sortie» aurait été mis en place, selon lequel Bachar el-Assad quitterait Yaafour par avion en direction de la ville côtière de Tartous —située à 350 kilomètres de la ville de départ et où se trouve une base navale russe. L’avion survolerait l’espace aérien libanais avec une «couverture terrestre» assurée par le Hezbollah, allié du régime syrien, ajoute le porte-parole du commandement militaire, pour éviter que l’appareil ne soit pris dans les filets de l’ASL.
Ces révélations font écho à d’autres informations selon lesquelles les femmes et familles de hauts responsables syriens, dont celle du chef de l’appareil sécuritaire, Ali Mamlouk, ainsi que la famille Makhlouf, auraient déjà quitté la Syrie via l’aéroport de Beyrouth au cours des derniers jours, rapporte Al-Watan, citant le quotidien libanais pro-syrien.
L’armée d’Assad craindrait plus un assaut rebelle que les frappes américaines. Celles-ci affaibliraient l’armée et faciliteraient ainsi l’entrée des combattants rebelles dans certaines zones-clés actuellement aux mains du régime ou disputées entre l’armée régulière et l’opposition.
Homs est l'un des secteurs où l'armée régulière s'attend le plus à une contre-offensive des insurgés. Située sur l'axe stratégique entre Damas et la côte méditerranéenne, mais aussi entre le nord et le sud du pays, sa perte par le régime sous l’impulsion des frappes américaines pourrait ouvrir la route aux rebelles entre le Nord et le Sud et leur rouvrir la route vers le Liban, assurent certaines sources militaires.