Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont reconnu pour la première fois jeudi 25 avril que le régime syrien avait probablement utilisé des armes chimiques. Voici les quatre articles à lire sur le sujet ce vendredi:
1. L’annonce
Le Washington Post revient sur l’annonce faite par le gouvernement américain:
«L’administration Obama a déclaré jeudi que le gouvernement syrien a probablement utilisé des armes chimiques à petite échelle contre les forces rebelles, mais il n’a pas menacé d’une action militaire contre le président Bachar el-Assad. Dans une lettre adressée à un sénateur important, la Maison Blanche a déclaré que les agences de renseignement américaines "estiment à des degrés de certitude variables que le régime syrien a utilisé des armes chimiques à petite échelle en Syrie, surtout l’agent chimique sarin."»
Les nouvelles découvertes, qui ont été faites au cours des 24 heures avant l’annonce selon la Maison Blanche, font écho aux affirmations de la Grande-Bretagne et de la France de la semaine dernière selon lesquelles il y a des preuves de l’utilisation d’armes chimiques à petite échelle à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Des responsables militaires israéliens ont déclaré mardi que leurs recherches leur ont également fourni des preuves que les forces loyales à el-Assad ont utilisé des armes chimiques contre les combattants rebelles.
2. A la recherche des faits
Le Wall Street journal insiste sur l’incertitude qui règne encore, malgré l’annonce officielle, et rappelle notamment le précédent de la guerre en Irak, lancée sur la base d’informations erronées des services de renseignement:
«Un responsable de haut niveau de la Défense a déclaré que l’estimation n’était "pas un déclencheur automatique" d’une action militaire. […]
Les responsables de l’administration travaillent encore sur les preuves, a déclaré le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, qui a révélé pour la première fois le changement de position américain lors de son voyage au Moyen-Orient. "C’est du sérieux, a-t-il déclaré. Nous avons besoin de tous les faits." […]
La formulation de la nouvelle lettre de la Maison Blanche aux législateurs reflète ce que des responsables décrivent comme des différences d’opinion persistantes parmi les agences de renseignement américaines sur le degré de fiabilité qu’ils accordent aux preuves existantes.»
3. L’appel des rebelles
L’agence de presse américaine Associated Press revient sur les appels répétés des rebelles, qui réclament depuis plusieurs mois une intervention étrangère pour les aider à renverser le régime:
«La principale force d’opposition syrienne soutenue par les occidentaux appelle la communauté internationale à agir "urgemment et de manière décisive" en se basant sur la déclaration publique de Barack Obama selon qui l’utilisation d’armes chimiques par la Syrie signifierait qu’une "ligne rouge" a été franchie. […]
Dans un communiqué, la coalition a demandé à la communauté internationale de prouver au régime syrien que les déclarations à propos du franchissement d’une ligne rouge n’étaient pas que "des mots vides".
Elle a déclaré qu’une absence d’action serait vue par le régime comme un feu vert pour l’utilisation d’armes chimiques à plus grande échelle.»
4. La nouvelle stratégie syrienne
Le New York Times s’attarde sur la nouvelle stratégie du régime syrien qui, alors que le guerre se poursuit, essaye de convaincre les pays occidentaux qu’ils ne devraient pas soutenir les rebelles parce qu’il y aurait beaucoup d’extrémistes alliés à al-Qaida parmi eux:
«Alors que les islamistes remplissent de plus en plus les rangs des rebelles syriens, le président Bachar el-Assad mène une campagne énergique pour persuader les Américains qu’ils sont du mauvais côté de la guerre civile. Certains soutiens et responsables du gouvernement pensent qu’ils ont déjà persuadé l’occident de ne pas soutenir plus fermement l’opposition, ou qu’ils ont au moins réussi à l’effrayer.
Convaincus qu’ils peuvent vendre leur message, les responsables gouvernementaux ont assoupli leur réticence à laisser des journalistes étrangers rentrer dans le pays, fait défiler des prisonniers qu’ils décrivent comme des combattants extrémistes et ont utilisé de manière non-officielle un businessman américano-syrien pour essayer de toucher les peurs américaines de groupes comme al-Qaida.»