• Pour un récapitulatif des événements, et de leur déroulement, lisez le compte-rendu en direct de la nuit de vendredi à samedi, pendant laquelle le suspect vivant a été repéré et arrêté.
Les policiers de Boston ont utilisé un robot, des grenades incapacitantes et une caméra thermique pour parvenir à arrêter vendredi soir Dzhokhar Tsarnaev, le second suspect dans les attentats de lundi. Mais ce ne sont pas les policiers, malgré les forces déployées depuis la veille et lancés dans une incroyable chasse à l’homme, qui ont trouvé le plus jeune des deux frères accusés d’être responsables du carnage: c’est un habitant de la ville de Watertown qui a découvert Dzhokhar Tsarnaev et prévenu la police.
Comme les policiers l’ont expliqué lors de la conférence de presse vendredi soir, Tsarnaev avait réussi à se sortir de la nasse et se trouvait légèrement en dehors du périmètre de recherche mis en place par les autorités sur Franklin Street. Il faudra qu’un habitant de Watertown finisse par sortir dans son jardin, après la levée de l'interdiction de se déplacer exigée par les policiers dans cette banlieue de Boston, et remarque du sang sur le bateau qu’il garait dans son jardin, pour que le jeune homme soit finalement repéré. En soulevant la bâche de protection, l'habitant de Watertown a «découvert un homme en sang», a raconté le chef de la police de Boston Ed Davis.
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Coup de fil au 911, le numéro des urgences. Et immédiatement, les policiers se rendent sur les lieux, soutenus depuis les airs par un hélicoptère utilisant une caméra thermique, afin de déterminer si l’homme sous la bâche est encore vivant.
Puis, aidés au sol par un robot qui va soulever la bâche, ils veulent d'abord avoir une meilleure vue sur le suspect, savoir s’il est encore armé, s’il ne cache pas d’explosifs. Et aussi essayer de lui parler. Tsarnaev ne semblait alors pas disposé à répondre, a expliqué le chef de la police.
Après avoir lancé plusieurs grenades incapacitantes pour l’étourdir, les policiers s'emparent du jeune homme, un peu avant 20:45 heure locale, 2h45 à Paris. La procureur des Etats-Unis Carmen Ortiz a expliqué que les policiers n’avaient pas eu à lui dire ses droits («vous avez le droit de garder le silence…»): une exception permise quand la sécurité publique est en jeu.
Au moment de l’arrestation, Tsarnaev ne disposait pas d’engins explosifs. Au cours de cette conférence de presse, Ed Davis a toutefois confirmé que des grenades et des engins explosifs improvisés avaient été lancés contre les policiers au cours des fusillades de vendredi. C’est à ce moment là que le suspect a été blessé, a assuré le chef de la police. Le plus jeune des frères Tsarnaev a été transporté à l’hôpital dans un état jugé sérieux.
Forrest Wickman
Traduit par Johan Hufnagel