Oliver Stone estime que la presse américaine, notamment le New York Times, a crucifié le régime vénézuélien avec un acharnement qui dépasserait même «la couverture médiatique d’Adolf Hitler en Allemagne». Et signe ainsi le point Godwin de l’élection présidentielle vénézuélienne.
«En tant que New-Yorkais qui lit les papiers du New York Times depuis longtemps, je reste très étonné de la négativité de tous ces articles», a-t-il expliqué en fin de semaine dernière, selon RT.com. Le réalisateur américain s’est exprimé sur ses affinités avec le gouvernement socialiste de feu Chavez lors d’une diffusion de son documentaire South of the Border, qui cherche à présenter une image favorable du président vénézuélien décédé au public américain.
«Je dirais que le Venezuela est la cible numéro 1 des médias américains et du Département d’Etat en ce moment», a-t-il ajouté —un oubli manifeste de l’existence de la Corée du Nord.
Stone avait affirmé son soutien au candidat choisi par Chavez pour sa propre succession, Nicolas Maduro, élu de justesse dimanche. «Je n’aimerais pas être à sa place, a affirmé le réalisateur de Platoon. [Les médias] ne peuvent pas l’attaquer personnellement, mais ça doit être effrayant d’hériter de ce pouvoir immense. Je suis sûr que Castro a ressenti la même chose il y a bien des années.» A première vue, un rapprochement du régime vénézuélien avec le cubain semble plus approprié que son étonnante référence à Hitler.
D.D.