Alors que Mitt Romney et Barack Obama se ruent vers les swing states lors de la dernière phase de campagne, le président continue de disposer d’un mince avantage dans la course aux votes, selon l’analyse du Washington Post. Concernant le vote populaire, le dernier sondage Reuters/Ipsos et celui du Wall Street Journal/NBC News donnent tous deux un point de plus à Obama, avec 48% contre 47%, alors que selon le sondage Washington Post/ABC News les deux candidats sont tous deux à 48% d’intentions de vote.
Pourtant comme depuis le début de la compétition, Obama est en avance sur son adversaire pour emporter le vote du collège électoral, précise le Post. Il semble à présent que 243 grands électeurs ont verrouillé leur vote pour Obama, contre 206 pour Romney. L’Associated Press dit que 249 votes sont quasiment assurés, contre 206 pour Romney. Alors même que Romney tente un appel tardif vers la Pennsylvanie et le Minnesota, les électeurs continuent de privilégier Obama, selon les sondages. S’ils suivent le président, ce dernier n’aura besoin que de 27 des 89 grands électeurs restants pour l’emporter, alors que Romney aurait besoin de 64 d'entre eux. La clé pour Obama est de savoir si les mêmes électeurs qui l’ont propulsé vers la victoire en 2008 reviendront aux urnes.
Les six Etats à suivre le jour de l’élection? Le Colorado, la Floride, l’Ohio, le New Hampshire, la Virginie, le Wisconsin, selon AP.
Nate Silver dans le New York Times est un peu plus confiant dans la victoire d’Obama, écrivant que «nous sommes à un point où les sondages devraient être biaisés contre Romney (dans un sens statistique) pour lui permettre de remporter le collège électoral».
Jusqu’à présent, l’équipe d’Obama semble assez confiante, pointe le National Journal. Elle pense qu’elle a récolté une telle marge d’avance grâce au vote anticipé dans les Etats clé qu’il est presque impossible pour Romney de rattraper son retard. Mais les Républicains croient que les Démocrates sont trop confiants, insistant sur le fait qu’«une plus grande participation du Parti républicain, plus d’enthousiasme et un sursaut tardif de soutien parmi les indépendants vont catapulter Romney jusqu’à la victoire», note Major Garrett du National Journal.
Daniel Politi
Traduit par Jean-Laurent Cassely