Le patron du groupe de presse News Corporation Rupert Murdoch a décidé de s’inviter à sa manière dans la campagne électorale américaine.
Le site américain The Blaze a repéré sur Twitter une série de messages postés par le magnat de la presse samedi 13 octobre, et qui critiquent ouvertement à la Maison Blanche, l’accusant d’avoir menti sur ce qui s’était réellement passé à Benghazi le 11 septembre dernier, lors de l'attaque de l'ambassade américaine en Libye dans laquelle quatre Américains étaient morts, dont l'ambassadeur Chris Stevens.
White House still lying about Benghazi.HAD to know truth, or is whole admin a shambles? Biden threw CIA under bus, now WH throws State!
— Rupert Murdoch(@rupertmurdoch) Octobre 13, 2012
L'Australien de 81 ans, dont le magazine Forbes estime la fortune à plus de 9 milliards de dollars, s’en est ensuite pris personnellement à Barack Obama, estimant que sa réélection constituerait un véritable «cauchemar» pour Israël. Il a également critiqué Susan Rice, ambassadrice américaine auprès de l'ONU et candidate potentielle à la succession d'Hillary Clinton en cas de victoire de Obama le 6 novembre.
Nightmare for Israel if Obama wins.Biden outright lied about personal relations with Bibi. Susan Rice for State real nightmare.
— Rupert Murdoch(@rupertmurdoch) Octobre 13, 2012
Propriétaire du Wall Street Journal, du New York Times ou encore de la très conservatrice chaîne américaine Fox News, Murdoch est un fervant partisan du camp républicain.
Mais ce soutien ne l’a pas empêché d’être également critique envers Mitt Romney, comme le rappelle le quotidien américain USA Today. A plusieurs reprises, toujours sur Twitter, Murdoch avait critiqué la campagne du candidat républicain, comme en juillet dernier lorsqu'il expliquait que Romney aurait besoin de conseillers plus compétent si il voulait avoir une chance de battre Barack Obama.
Samedi matin, Murdoch a profité de sa salve de critiques envers le président des Etats-Unis pour prodiguer de nouveaux conseils au candidat républicain, lui demandant d'ignorer les attaques personnelles dont il ne manquera pas de faire l'objet afin de se concentrer sur ses propositions pour lutter contre le chômage:
Next debate Romney needs to ignore personal attacks and pivot to plans for millions of jobs and real opportunity for all. Only that matters.
— Rupert Murdoch(@rupertmurdoch) Octobre 13, 2012