Martin Schoeller est un photographe allemand vivant aux Etats-Unis, célèbre pour sa manière identique de traiter tous ses sujets de portraits, que les individus soient anonymes ou qu'ils soient Barack Obama.
Sur le National Geographic, Lise Funderburg prend appui sur une série de portraits de visages métis pris par le photographe, pour illustrer le fait qu'aux Etats-Unis les gens sont de moins en moins soit blancs, soit noirs, soit hispaniques. Depuis 2000, rappelle l'auteure, le bureau du recensement américain permet aux citoyens de choisir plus d'une «race» pour se définir –«race» est dans ce cadre employé comme une convention et n'est pas une reconnaissance biologique du concept.
Cette option multiraciale a séduit 32% des répondants en 2010. Sur les campus américains, de nouvelles appellations se créent qui croisent ces origines mulpiples: «Blackanese», «Chicanese», «Korgentinian» ou «Filatino». Un homme de 34 ans, d'origine inuite et juive se dénomme lui-même un «Juskimo». Un autre, Africain-Américain et Mexicain, utilise le néologisme «Blaxican». En 1960, 99% des Américains étaient pour le bureau du recensement soit noirs soit blancs.