«Je suis en train de discuter des méfaits du plagiat et de la falsification des sources avec onze étudiants en journalisme quand, sans prévenir, mon ordinateur se bloque. […] Puis mon iPhone, placé en mode vibreur sur la table, bipe frénétiquement. J'ai été hacké, et je ne peux accuser que moi-même.»
Le journaliste d'investigation Adam L. Penenberg, rédacteur en chef du site PandoDaily, a demandé il y a quelques mois à SpiderLabs, une entreprise de white hat hackers (des hackers qui s'introduisent dans les systèmes pour contribuer à leur amélioration) de pirater sa vie personnelle sans violer de lois.
«Ce que j'ai appris, c'est que nous sommes virtuellement tous vulnérables à l'espionnage électronique et des cibles faciles pour les hackers», écrit-il dans un long et passionnant article où il raconte que les hackers ont réussi à s'introduire par le biais d'une fausse demande d'emploi envoyée par email à sa femme, accompagnée d'un malware en pièce jointe, ce qui leur a permis au final d'accéder à ses comptes en banque, son compte Amazon ou encore son email.
A noter que Adam L. Penenberg a de la suite dans les idées puisque, il y a quatorze ans, il avait de la même façon, pour le magazine Forbes, demandé à quelqu'un d'obtenir tous les renseignements possibles et imaginables sur lui. Signe du changement d'époque: il ne s'agissait pas d'un hacker mais d'un détective privé.