Voilà une affaire de matchs truqués autrement plus hollywoodienne que celle qui a ébranlé le handball français l’année dernière. Cette fois-ci, pas de paris de femmes de joueurs dans des tabacs de la banlieue de Montpellier, mais un des plus gros dealers de cocaïne de la côte est américaine et des joueurs de la mythique équipe des New York Knicks.
Un nouveau livre sur les matchs truqués dans le sport affirme en effet, en se fondant sur des documents du FBI, que l’agence américaine «semblait posséder des informations très crédibles sur trois membres des New York Knicks qui truquaient les scores au profit de leur fournisseur de cocaïne».
Le FBI a confirmé l’authenticité des documents publiés par Brian Tuohy dans son livre Larceny Games: Sports Gambling, Game Fixing and the FBI, selon le New York Post. Sports Illustrated rapporte que, selon le livre, un informateur du FBI a déclaré à l’agence qu’«un des plus gros trafiquants de drogue de la côte est» avait augmenté ses paris sur les Knicks de 300 à 10.000 dollars par match pendant le mois de mars 1982, dont la plupart se seraient avérés gagnants.
L’informateur a rapporté que le dealer recevait des «infos de l’intérieur sur les joueurs». Sports Illustrated publie l’extrait suivant du livre:
«La source a aussi déclaré qu’il pense désormais que les joueurs doivent être en train de parier sur des défaites des Knicks. […] La source a observé des gros paris de [effacé] sur la fin de la saison des Knicks, sur des défaites des Knicks dans certains matchs. A chaque fois, les Knicks ont perdu, ou n’ont pas atteint l’écart de points donné par les bookmakers en handicap.»
Les Knicks ont effectivement perdu huit des neufs derniers matchs de la saison 1981-82. Tuohy souligne que le FBI a continué d’enquêter pendant des années mais qu’aucune poursuite n’a été lancée par manque de confessions et de preuves physiques.
Le New York Post écrit que les Knicks n’ont pas souhaité réagir à ces révélations, mais le tabloïd a évoqué le sujet avec Micheal Ray Richardson, star de l’équipe de l’époque qui a ensuite été suspendu à vie quelques années plus tard à cause de son addiction à la cocaïne et s'est notamment exilé en France, à Antibes. «Oh que non! On n’a jamais rien fait de tel» a-t-il répondu.