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Tous ceux qui ont regardé l’étape du Ventoux du Tour de France dimanche (et entendu les étonnants commentaires gênés de France 2 devant la victoire de Christopher Froome, l’homme qui fait rire la salle de presse de l'épreuve, selon Rue89) auront sans doute ricané en voyant la une de L’Equipe ce lundi 15 juillet:
«Froome, naturellement»
Difficile de ne pas prendre cette une dans un double sens alors que le coureur britannique doit régulièrement justifier ses performances depuis le début de la Grande Boucle: «Je trouve ça triste d'être assis là au lendemain de la plus grande victoire de ma carrière et de parler de dopage», a-t-il d’ailleurs déclaré lundi pendant la journée de repos.
Ce genre de une à potentiel double sens est plutôt rare dans la couverture du Tour par L’Equipe, même si, en cherchant bien, on a trouvé quelques autres exemples: le prudent «Il restera à part» au soir de la septième victoire d’Armstrong en 2005 (un mois plus tard, L’Equipe révélait son dopage à l’EPO lors de sa victoire de 1999) ou le «Il est trop fort» au lendemain de la démonstration de Michael Rasmussen au Plateau de Beille en 2007 (accusé d’avoir esquivé des contrôles anti-dopage, le Danois quittera le Tour quatre jours plus tard).
Mais le plus amusant, c’est qu’avec un peu de mauvais esprit, on peut trouver d’autres doubles sens sur cette une. Décryptage en quatre points d'un petit chef d'oeuvre de sémiologie.
J.-M.P.