Le maire de New York, Michael Bloomberg, après avoir entrepris de limiter la consommation de sodas, d’interdire de fumer dans les parcs et d’encourager la pratique du vélo, s’attèle désormais à une nouvelle grande cause, raconte le New York Times: réduire le gaspillage alimentaire en demandant aux habitants de trier leurs déchets organiques (1,2 million de tonnes chaque année!) afin de les recycler.
Comme des expérimentations pilotes ont montré de forts taux de participation, Bloomberg a décidé de lancer un plus vaste plan. Il devrait annoncer bientôt la création d’une grande usine de recyclage, qui pourrait traiter 100.000 tonnes de déchets alimentaires par an, ce qui représente donc presque 10% des déchets issus de la nourriture des New-Yorkais.
Au début, le programme sera volontaire, pour 150.000 maisons et 100 buildings, soit 5% des foyers, mais aussi pour plus de 600 écoles. Mais dans quelques années, ce tri pourrait devenir obligatoire, précise le New York Times, et ceux qui ne le feraient pas pourraient être sanctionnés, comme c’est déjà le cas pour d'autres matières.
Selon ce plan, les habitants recueilleraient leurs bouts de pain rassis, os de poulets, épluchures et autres dans des petits containers, de la taille d’un panier, chez eux. Ensuite, ces petites poubelles seraient déposées dans des plus grands bacs, à l’extérieur, ramassés ensuite par des camions.
Cela pourrait faire faire de grosses économies à la ville, qui éviterait d’enterrer dans les décharges ces restes d’aliments, qui représentent un tiers des déchets résidentiels. Bloomberg a expliqué que «ces déchets, au lieu d'être gaspillés, pourraient être utilisés comme engrais ou convertis en énergie à de plus bas prix. C’est bon pour l’environnement et pour les contribuables».
Pour le New York Times, «il reste à savoir si les New-Yorkais vont adhérer au programme, en sachant qu’il faudra garder un container potentiellement malodorant dans une cuisine urbaine, donc étroite, même si ce petit bac est censé être vidé régulièrement». Un dossier qui sera entre les mains du prochain maire, puisque le mandat de Michael Bloomberg se termine à la fin de l’année.