Hugo Lloris, le capitaine de l’équipe de France de football, a accordé ce jeudi 28 juin une interview à L’Equipe dans laquelle il revient sur l’Euro que vient de vivre son équipe, et plus particulièrement sur la question du comportement et de l’image des Bleus qui domine les médias depuis leur élimination en quart de finale face à l’Espagne. A propos des échanges musclés entre joueurs dans le vestiaire relatés par le quotidien sportif, Lloris déclare:
«On dirait que ça n’arrive qu’en équipe de France et qu’à cette équipe de France. Mais c’est arrivé à toutes les générations, à tous les niveaux!»
Quelques jours plus tôt, il avait déjà estimé que l’énervement du vestiaire des Bleus n’avait rien d’anormal:
«Après la défaite, il y avait beaucoup de déception. C'est tout à fait normal qu'il y ait des réactions à vif. Notre but, c'est qu'elles durent le moins longtemps possible. C'est important d'évacuer les mauvaises ondes. Cela a été bien fait, cela a été géré intelligemment et tout est revenu au calme.»
Dans l’Equipe, le gardien de but s’agace des fuites concernant ce qu’il se dit dans le vestiaire des Bleus:
«C’est notre vie de groupe, notre vie de vestiaire, ça ne regarde personne!»
Il réfute aussi l’idée selon laquelle ces scènes reflètent des problèmes au sein de l’équipe. «Ce sont des rapports d’homme, tout ça est normal! On peut monter dans les tours, on peut même en venir aux mains, je l’ai vu, mais là ce n’était même pas le cas», explique-t-il.
Souvent désigné comme un des joueurs exemplaires de l’équipe par opposition à d’autres dont le comportement a été critiqué (le journal La Croix écrivait récemment qu’il était «bien loin de l’image bling-bling que renvoie souvent le football»), Lloris refuse d’endosser cette image.
S’il trouve «inadmissible qu’on résume le comportement de l’équipe de France» aux insultes de Samir Nasri envers un journaliste, il affirme ne pas vouloir «du rôle du gentil». Interrogé sur d’éventuelles sanctions à l’encontre de Jérémy Ménez, il estime que «dans ce cas, il faudra aussi me sanctionner», assurant qu’il a lui aussi sa part de responsabilité dans le petit accrochage entre les deux joueurs lors d’Espagne-France.