Non, ce n’est pas une photo du casting de la reformation des YMCA mais l’affiche d’une campagne de pub du groupe énergétique portugais Galp Energia en faveur de la Selecção, qui affronte l’Espagne en demi-finale ce mercredi 27 juin à Donetsk. La publicité date du début du mois mais a beaucoup été partagée ces dernières 24 heures parmi les utilisateurs français de Twitter.
De gauche à droite et de haut en bas, nous avons donc Miguel Veloso (dont nous n’avons pas pu identifier la profession avec précision —un hipster vêtu d’un pantalon de pêche?), Pepe (le mécanicien), Bruno Alves (le cuisinier), Helder Postiga (le militaire —assez décontracté), Rui Patricio (le serveur), Cristiano Ronaldo (le cadre sup’ —dans la vraie vie, si vous en êtes un et également capitaine de votre équipe de foot, on vous déconseille de venir avec un brassard au bureau), Joao Moutinho (le photographe), Fabio Coentrao (le pilote de ligne), Raul Meireles (le prêtre), Nani (le médecin) et Joao Pereira (le chef de chantier).
Egalement sponsor principal de la SuperLiga, la première division portugaise, au début des années 2000, Galp Energia a lancé cette campagne sous le slogan «11 por todos e todos por 11» («11 pour tous et tous pour 11») avec pour objectif, comme l’expliquait le journal Economico fin mai, «d’inverser les rôles» en montrant que «la Selecção soutient les Portugais». «Nous voulons créer un mouvement qui génère des encouragements mutuels entre la sélection portugaise et les Portugais», affirmait à la même époque au quotidien Isabel Calado, directrice marketing du groupe.
«Le football est une activité dans laquelle le Portugal peut concurrencer l'Allemagne. On ne peut pas supprimer tous les problèmes du pays, mais on peut l'aider si on joue bien dans le tournoi, c'est le premier objectif», avait déclaré Paulo Bento, le sélectionneur portugais, avant le début de l’Euro.
Le Portugal, auquel nous avions consacré un long reportage en mars, compte actuellement environ 15% de chômeurs et devrait voir son PIB baisser de plus de 3% cette année. Le pays a reçu il y a un peu plus d’un an une aide de 78 milliards d’euros du FMI et de l’Union européenne.