Alors que la compétition commence enfin, Slate vous donne un coup de main pour vos derniers ajustements de paris en ligne et passe en revue des forces en présence de cet Euro 2012 en cinq groupes d’équipes plutôt homogènes:
- Le wagon de tête (Allemagne, Espagne, Pays-Bas)
- Les outsiders accidentés (France, Italie, Angleterre)
- Les grosses cotes (Portugal, Russie)
- Le ventre mou (République thèque, Suède, Croatie, Pologne)
- L’important c’est de participer (Suède, Irlande, Danemark, Grèce)
Les grosses cotes
Portugal: l'équipe d'un seul homme
Depuis
que leurs frères ennemis espagnols ont gagné la Coupe du monde et
l’Euro, les Portugais sont les nouveaux losers ibériques. Une génération
dorée est passée sans ramener de titres. Deco, Figo, Carvahlo, Ferreira
ne sont plus là et l’équipe est en reconstruction. Côté look pour
commencer, Abel Xavier a été remplacé par Coentrao, comme
un symbole, le jaune est moins clinquant. Aussi, si les stars actuelles
(CR7, Nani, Pepe) valent bien leurs devancières, le reste de l’équipe
ne suit pas vraiment.
Pour tout dire, le milieu repose sur le punk à chien de Chelsea
Raul Meireles. Avec un tel cocktail, l’équipe est capable de défier les
plus grands et de perdre face aux plus petits comme cette défaite 0-1
en Norvège en phase de qualification... Heureusement pour eux, les
Portugais ne devraient croiser que des cadors puisqu’ils partagent le
groupe des Pays-Bas, de l’Allemagne et du Danemark qui les ont devancé
en groupe de qualif’...
Au
final, tout dépendra de Cristiano Ronaldo. Le garçon facture 46 buts
cette saison avec le Real, devancé seulement par le lutin Messi, et,
contrairement aux idées reçues, il est bon en sélection puisqu’il est le
meilleur buteur de son équipe en phase de qualification avec 7 caramels.
Mais CR7 a le syndrome du sauveur. Le truc qui le fait tenter des
frappes de 40 mètres ou des grands ponts improbables. Les ibères en sont
réduits à marquer de l’extérieur de la surface. Le Portugal a marqué 10
buts de loin, record des phases de qualification.
Le prono: Les
Portugais vont réaliser l’exploit de gagner contre l’Allemagne, faire
nul avec les Pays-bas mais perdre contre le Danemark et ne pas se
qualifier à la différence de but. Une première pour ce pays qui a
atteint les phases éliminatoires à chacune de ses 6 participations à
l’euro.
Russie: un mircale du «petit général»?
En
2008, les Russes avaient créé la surprise en éliminant les Pays-Bas en
quarts avant de se faire fesser 3-0 par les Espagnols en demi. Présente
pour la quatrième fois sur la scène européenne depuis 1994, elle sera
donc attendue sans être forcément être mieux connue. Archavin, la star
du précédent tournoi, a depuis raté son passage à Arsenal. Pour le
reste, la sélection nationale s’appuie sur les épines dorsales des clubs
locaux, Cska Moscou, Dynamo Moscou, Lokomotiv Moscou et Zenit
Saint-Petersbourg en tête.
On
aura donc affaire à une équipe cohérente, toujours joueuse mais pas
flamboyante non plus. Son parcours en qualification ne fait pas très
peur, mais elle finit 2e meilleure défense de l’ensemble de la
campagne de qualifications avec 4 petits pions encaissés. Des résultats
dignes de l’équipe de France en somme. La Russie a la chance de tomber
dans un groupe plutôt facile avec la Pologne, la République Tchèque et
la Grèce, qu’ils étaient les seuls à avoir battu en 2004.
Et Dick «le petit général» Advocaat, le coach hollandais, est loin d’être un manchot. Son palmarès est éloquent
et il connaît bien le foot russe à la suite de son passage au Zenit Saint
Petersbourg avec qui il a gagné l’Europa League en 2008. Bref, le mec
idéal pour faire évoluer la belle équipe de 2008 en une machine à
gagner. Surtout, c’est sous ses ordres que Arshavin a donné le meilleur
de lui-même avec le Zenith.
Le prono: Arrivé
en tête d’un groupe facile, la Russie tombe sur le numéro 2 du groupe
de la mort en quart de finale, les Pays-Bas, pour un remake de 2008.
Après une rencontre haletante la Russie se qualifie aux tirs aux buts
sur un raté de Robben. Et en demi, elle prend de nouveau 3-0 contre
l’Espagne. Bis repetita.
Olivier Monod