Culture

Goebbels, le regard de la haine

Temps de lecture : 2 min

Photographies d'Alfred Eisenstaedt/LIFE Magazine
Photographies d'Alfred Eisenstaedt/LIFE Magazine

En septembre 1933, le grand magazine américain Life envoie un de ses photographes couvrir à Genève un des sommets de la Société des Nations. Son envoyé spécial, Alfred Eisenstaedt, va s'intéresser à un des responsables nazis, qui viennent d'arriver au pouvoir en Allemagne: Joseph Goebbels. Quelques mois auparavant, il s'était félicité du succès de la première manifestation anti-juive d'envergure en Allemagne, le 1er avril 1933. Le ministre de la propagande est un très proche d'Hitler, et anti-sémite «viscéral».

Au début, nous raconte le site PetaPixel qui a ressorti ces photos, la relation entre le photographe et son sujet est plutôt bonne. Eisenstaedt est allemand et Goebbels se prête au jeu: on le voit sourire au photographe sur un grand nombre de photos. Dont celle-ci:

Jusqu'à ce que Goebbels apprenne que le photographe est juif. «Il m'a regardé avec un regard plein de haine, mais le résultat fut une photo bien plus forte»:

Alfred Eisenstaedt a quitté l'Allemagne et s'est réfugié aux Etats-Unis en 1935. Nous avions déjà parlé de ce photographe: il était l'auteur de l'image iconique d'un marin embrassant fougueusement une infirmière le 14 août 1945, jour de la capitulation du Japon aux Etats-Unis surnommé le «V-J Day», ou «Victory over Japan Day».

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