Le Qatar prévoyait d'investir 250 millions d'euros dans un fonds d'investissement dirigé par Nicolas Sarkozy, rapporte le Financial Times. Mais en raison des nouvelles ambitions politiques et de la mise en examen de l'ancien président dans l'affaire Bettencourt, ce projet est suspendu, explique le quotidien britannique.
Au début du mois de mars 2013, le Financial Times révélait une première proposition du Qatar à Nicolas Sarkozy de prendre la tête d'un fonds de 500 millions d'euros afin d'investir sur des marchés émergeant parmi lesquels le Brésil, l'Espagne et le Maroc. Cette information n'avait pas été démentie par l'ancien président, dont le porte-parole avait toutefois précisé que de nombreuses propositions d'affaires avaient été faites à Nicolas Sarkozy et que celui-ci n'avait pour l'instant dit oui à aucune.
Récemment, le Qatar Investment Autority, le fonds souverain qatari riche de 100 milliards de dollars, a adressé une lettre d'intention à Nicolas Sarozy, indique le Financial Times, dans laquelle il propose à l'ancien président de diriger un fonds d'investissement privé d'une valeur de 250 millions d'euros. Cet argent serait investi dans des sociétés d'Europe continentale afin de participer à la «reconstruction de l'Europe».
Le journal ajoute que l'ancien président aurait bénéficié d'un bureau à Londres où il se serait rendu un ou deux jours par semaine et d'une rémunération de trois millions d'euros par an.
«Le fait qu'il soit un ancien président ne signifie pas qu'il doit devenir un moine trappiste», avait commenté Claude Guéant, ancien ministre de l'Intérieur sous Nicolas Sarkozy.
Selon le Financial Times, certains des proches de l'ancien président lui auraient conseillé de ne pas s'engager trop vite dans une telle entreprise: alors que François Hollande perd en popularité, Nicolas Sarkozy n’exclurait pas un retour sur la scène politique.
Pour l'instant, le projet d'investissement est suspendu, note le Financial Times. Les projets politiques et la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse sur l'héritière de l'Oréal auraient poussé l'ancien président à mettre de côté la proposition du Qatar.