T-pain, Ke$ha, Lil Wayne et même le groupe indie-folk Bon Iver, il est difficile de trouver un musicien qui n’utilise pas Auto-Tune.
Un article de The Verge, blog consacré aux nouvelles technologies, explore le phénomène débuté en 1998 avec Believe de Cher. A l’époque, les producteurs n’admettent pas qu’il s’agit d’Auto-Tune, alors tout nouveau plug-in sur Pro-Tools, le logiciel standard d’enregistrement pour l’industrie musicale.
The Verge rappelle que chaque décade de musique électrifiée a eu son logiciel de modification vocale. Le vocoder par exemple, très utilisé par Kraftwerk dans les années 1970, peut être confondu avec Auto-Tune réglé sur le maximum. Mais Auto-tune sert surtout à régler discrètement la justesse. La mode des accents robotisés qui fait toujours rage devrait un jour ou l’autre s’estomper.
En revanche, certains craignent que la musique se retrouve irrémédiablement uniformisée. Des genres musicaux tels que le blues, n’auraient jamais pu voir le jour si Auto-Tune avait, comme aujourd’hui, servi à effacer chaque fausse note.