D'après nos informations de source militaire israélienne, un convoi suspecté de transporter des armes chimiques en cours de transfert vers le Hezbollah a été détruit par Tsahal dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 janvier. L'agence Reuters, qui cite anonymement un diplomate occidental et trois sources militaires locales, affirme elle aussi que l'armée israélienne a effectué une frappe sur la frontière libano-syrienne dans la nuit.
Plusieurs médias israéliens, qui citaient leurs confrères libanais, avaient auparavant rapporté que des chasseurs israéliens avaient pénétré l’espace aérien du sud du Liban, proche du sud-est de la Syrie, ces dernières heures. Selon des sources militaires libanaises, trois missions séparées ont eu lieu entre 16h30 mardi et 7h55 mercredi.
Le quotidien israélien Haaretz rappelle que samedi, l’armée libanaise avait déjà affirmé que l’aviation israélienne avait violé l’espace aérien libanais à quatre reprises, tandis que le quotidien Al-Mustaqbal avait fait état d’une explosion, non confirmée par Beyrouth, dans un complexe de stockage d’armes contrôlé par le Hezbollah à Machghara.
Reuters explique de son côté que «le Liban se plaint souvent que des appareils israéliens survolent son territoire. Néanmoins, l'activité récente a été beaucoup plus concentrée que d'habitude». Le site du quotidien Yediot Aharonot rappelle que Beyrouth avait même officiellement déposé plainte auprès de l'Onu sur ce sujet en 2009.
Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait mis en garde son gouvernement contre le fait que des armes chimiques syriennes puissent tomber aux mains du Hezbollah au Liban. Comme l'expliquait lundi l'AFP, «Israël multiplie les mesures diplomatiques et de sécurité pour empêcher que des armes chimiques du régime syrien ne tombent aux mains de mouvements islamistes» car le gouvernement «considère que le Hezbollah chiite libanais est fortement engagé au côté du président syrien Bachar al-Assad mais pourrait s'emparer de son arsenal chimique en cas de chute du régime».
Ces évènements surviennent alors que le président israélien Shimon Pérès entame les consultations pour la formation d'un nouveau gouvernement, que pourrait à nouveau diriger le Premier ministre sortant.