La police japonaise vient de trouver une carte mémoire attachée au collier d'un chat, après avoir résolu une suite d'énigmes posées par un hacker anonyme qui se moque des forces de l'ordre depuis plusieurs mois, rapporte l'AFP anglophone, reprise par Channel News Asia.
Le hacker avait également envoyé des emails à des journaux et des chaînes de télé, affirmant que les détails d'un virus informatique étaient attachés à un chat vivant sur une île proche de Tokyo. Cette histoire rocambolesque n'est que la dernière étape en date d'une enquête qui dure depuis des mois.
En décembre 2012, l'Agence nationale de Police japonaise, l'équivalent du FBI aux Etats-Unis explique Wired.co.uk, a offert une récompense de 3 millions de yens (26.000 euros) à qui retrouverait le hacker qui envoyait des menaces depuis des ordinateurs partout dans le pays contre des endroits comme une école maternelle où étudie l'un des petits-enfants de l'empereur japonais Akihito.
C'est la première fois qu'une récompense a été offerte pour un cybercrime, rapporte Wired, pour qui cela reflète la frustration de l'Agence, après des mois de quête aussi embarassante qu'infructueuse à travers le pays.
L'agence a arrêté quatre personnes en 2012 et affirmé avoir obtenu leurs confessions, avant d'admettre avoir commis une erreur quand les messages et les emails anonymes ont continué de tomber, contenant des détails que seul le hacker aurait pu connaître, explique l'AFP.
Les autorités ont demandé au public de chercher quelqu'un qui serait capable de programmer le virus iesys.exe en utilisant le langage de programmation C# (des détails sur ce virus sont supposément dans la carte mémoire du collier du chat), et qui sait comment envoyer des messages sans laisser de trace sur 2 channel, l'équivalent de 4 Chan, d'après le Guardian.
Le quotidien britannique note qu'il y a toujours eu un jeu du chat et de la souris entre autorités et hackers, et que les hackers ne veulent pas seulement échapper à ceux qui les chassent mais aussi les humilier. On ne sait pas encore les motifs de celui ou celle qui humilie la police japonaise.
Le Guardian évoque la nouvelle loi anti-piratage du pays, effective depuis octobre 2012 et qui permet d'emprisonner les pirates jusqu'à deux ans. Mais il pourrait tout aussi bien s'agir de quelqu'un cherchant à «exercer ses cyber muscles et à se faire connaître».