Trois femmes kurdes ont été retrouvées mortes au Centre d'information du Kurdistan (Xe arrondissement de Paris) dans la nuit de mercredi à jeudi, tuées chacune d’une balle dans la tête. Selon le site Actukurde, «les victimes de l’attaque sont Sakine Cansiz, l’une des fondateurs du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan, représentante du Congrès National du Kurdistan (KNK), basée à Bruxelles, et Leyla Soylemez, une jeune activiste».
Le centre d'information du Kurdistan est d'ailleurs lié au PKK, contrairement à l'Institut kurde de Paris parfois confondu avec lui dans les médias, comme le précise sur Twitter notre journaliste Ariane Bonzon.
1/2 Assassinat de trois femmes PKK hier n'a pas eu lieu à l'Institut kurde de Paris, comme le disent tous les médias...
— Ariane Bonzon (@ArianeBonzon) January 10, 2013
2/2 ...mais au centre d'information du Kurdistan, office du PKK. Les 2 instituts sont situés rue Lafayette mais politiquement rien à voir!
— Ariane Bonzon (@ArianeBonzon) January 10, 2013
«Selon la police, le crime a probablement été commis mercredi après-midi vers 15 heures, écrit encore le site kurde. Des armes silencieuses auraient été utilisées dans l’attaque, a-t-on appris de sources kurdes.»
La brigade criminelle de la police judiciaire de Paris est chargée de l’enquête. «La scène peut laisser penser qu'il s'agit d'une exécution, mais l'enquête devra éclaircir les circonstances exactes de ce drame», rapporte une source policière au Parisien.
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La Fédération des associations kurdes (Feyka) a appelé tous les Kurdes d’Europe à se rassembler à Paris. Cette attaque intervient alors que le gouvernement turc a entamé des négociations avec le PKK et son leader Abdullah Öcalan, condamné à la prison à vie.