Qui est @LucioQuincioC? Sur son compte Twitter, illustré par une photo de clown, l'homme dont on ignore encore l'identité est suivi par plus de 194.000 followers à l'heure où l'on écrit ses lignes. Sa devise sur son profil Twitter est la suivante: «Patrie, Liberté et Souveraineté vive le Venezuela !»
La liberté, ce Vénézuélien risque malheureusement de ne pas la savourer encore longtemps: comme l'indique le site El Carabobeno, il est recherché pour «incitation au terrorisme par le biais des réseaux sociaux». Le gouvernement l’accuse d’avoir diffusé et propagé par le biais de son compte Twitter des informations mensongères sur la santé du président Chavez.
Pour l’instant, les autorités vénézuéliennes recherchent activement l’homme qui se cache derrière ce pseudo.
Selon le site salvadorien La Pagina, il s’agirait d’un certain Federico Medina Ravell, cousin de l’homme d'affaires Alberto Federico Ravell, l’un des fondateurs de la chaîne de télévision vénézuélienne Globovision accusé à plusieurs reprises de vouloir «déstabiliser» le gouvernement vénézuélien.
Un mandat de perquisition a été délivré par une juge, Emily Moreno et ce dimanche, la maison de Federico Medina Ravell située à Valencia a été fouillée mais seuls ses enfants et sa femme étaient présents: pendant l’interrogatoire ils ont assuré ne pas avoir eu de contacts avec lui depuis 6 mois.
De son côté, l’intéressé continue à nier son identité sur son compte Twitter:
Aclaro no soy FEDERICO MEDINA RAVEL , denle ayuda ese sr en valencia,,
— Lucio Quincio C (@LucioQuincioC) January 6, 2013
Je déclare que je ne suis pas Federico Medina Ravel, aidez cet homme à Valencia
La casa que esta allanando el Sebin en valencia es la casa de Federico Medina denle apoyo @colominam
— Lucio Quincio C (@LucioQuincioC) January 6, 2013
La maison que le Sebin (Servicio Bolivarino de Inteligencia Nacional) est en train de perquisitionner est celle de Federico Medina, soutenez-le
@LucioQuincioC n’est pas le seul visé par le gouvernement. Il est l’un de ceux qui figure sur la liste de l’enquête lancée par le procureur général pour «incitation au terrorisme par le biais des réseaux sociaux» apparemment pour «avoir appelé à une grève générale (à laquelle aucune organisation n’aurait répondu officiellement) et pour avoir propagé des fausses rumeurs sur la santé du président», comme le mentionne le journal argentin Info Region.
Au Venezuela, l’état de santé de Hugo Chavez inquiète. Réélu à la tête de l’Etat le 7 octobre 2012, il n'entrera pas en fonction ce jeudi comme prévu, en raison de «processus de récupération post-opératoire» qu’il subit à La Havane, comme l’ont annoncé mardi les membres du gouvernement.
Opéré quatre fois en un an et demi d'un cancer de la région pelvienne, il est toujours hospitalisé à La Havane à cause d’une insuffisance respiratoire résultant d'une infection «grave» du poumon, toujours selon Info Region.