Alors qu’Obama et les Démocrates font actuellement le forcing pour interdire l’acquisition de fusils d’assaut, plusieurs associations de soutien pro-armes ont décidé d’organiser le 19 janvier prochain «une Journée de reconnaissance des armes», relate le Washington Post. Une date symbolique puisqu’elle intervient à deux jours de l’investiture officielle du président Barack Obama, qui aura lieu cette année le 21 (puisque le 20 janvier tombe un dimanche).
Cette coalition, parmi laquelle figurent notamment la Second Amendment Foundation ou encore la Women warrior Pac, appelle sur son site à se rendre dans son armurerie, son stand de tir ou les foires aux armes avec une Constitution, un drapeau américain et un panneau «Touche pas à mes armes» pour «envoyer un signe fort et clair au Congrès et au Président Obama».
Plus de 50 millions d’Américains sont attendus par les organisateurs pour soutenir cette initative.
«Nous devons bannir ces politiciens qui prennent d’assaut nos droits, pas les armes que l’on utilise des milliers de fois afin de protéger nos vies et nos biens des attaques criminelles», a ainsi déclaré Alan Gottlieb, de la Second Amendment Foundation, dans des propos rapportés par le Washington Post.
Larry Ward, à l’initiative de cette journée, critique directement l’administration Obama dans un texte repris sur le site internet de la coalition, coupable selon lui de vouloir «piétiner la Constitution pour imposer ses diktats au peuple américain».
L'AFP note que la très célèbre National Rifle Association ne fait pas partie des organisateurs.
La Maison Blanche, Joe Biden, le vice-président, en tête, travaille actuellement à une législation encadrant scrupuleusement l’achat et la revente d’armes par le biais d’une base de données nationale. Les fusils d’assaut, successivement interdits sous l’ère Clinton puis réhabilités sous la présidence de George W. Bush, sont également dans le collimateur. Des tests psychologiques, ainsi que des amendes pour les personnes armées se trouvant trop près d’une école ou d’une institution, pourraient voir le jour d’ici peu, explique le Washington Post.
Choquée par la tuerie de Newton dans le Connecticut, durant laquelle 20 enfants et 6 adultes ont été abattus, l’Amérique est actuellement déchirée entre partisans du port d’armes, inscrit dans la Constitution, et partisans d’une interdiction pure et simple.