L’administration Obama travaille actuellement sur une série de mesures pour tenter d’enrayer la violence liée aux armes à feu qui iraient plus loin qu’une simple interdiction des armes d’assaut, selon le Washington Post, qui cite «des sources multiples impliquées» dans les discussions.
Le quotidien écrit qu’un groupe de travail dirigé par le vice-président Joe Biden évalue plusieurs mesures controversées telles que des vérifications systématiques et universelles de l’identité et des antécédents des acheteurs d’armes, un fichier national pour suivre les ventes et les mouvements d’armes à travers le pays et l’augmentation des vérifications de l’équilibre mental des acquéreurs.
Afin de contourner l’opposition intense du lobby des armes à feu, la Maison Blanche envisage plusieurs stratégies, comme obtenir le soutien de grands vendeurs d’armes tels le géant de la grande distribution Wal-Mart et d’autres groupes d’intérêts comme les leaders religieux et les professionnels de la santé mentale.
Joe Biden examine aussi la possibilité de proposer plusieurs mesures qui ne nécessiteraient pas l’aval du Congrès et pourraient être mises en oeuvre rapidement.
La grande réforme d’Obama sur le contrôle des armes à feu pourrait intervenir bien plus tôt que prévu, notamment parce que l’Administration veut profiter de l’indignation provoquée par le massacre de Sandy Hook, au cours duquel Adam Lanza a tué 20 enfants et six adultes dans une école primaire, avant qu’elle ne retombe, rapporte Talking Points Memo.
Mais toute tentative de faire de la législation sur les armes à feu une priorité rencontrera la résistance des Républicains. Le leader du groupe républicain au Sénat Mitch McConnell a déclaré dimanche 6 janvier que le débat autour des dépenses et de la dette serait la priorité pour les trois prochains mois, et que toute discussion autour du contrôle des armes passerait au second plan, rapporte Associated Press.
Si McConnel a déclaré qu’il fallait attendre de connaître les propositions exactes d’Obama avant de donner un avis, il a souligné que les législateurs auront tellement de travail avec les questions financières au cours des prochains mois qu’ils n’auront que peu de temps pour les autres sujets.