Le leader Bachar el-Assad a prononcé un discours ce dimanche 6 janvier, alors que 21 mois de violences entre son armée et les rebelles syriens ont fait plus de 60.000 morts.
Dans sa première apparition publique depuis juin dernier, le président syrien a exposé sa «solution» pour sortir de cette guerre civile meurtrière, annonçant un nouveau gouvernement, une amnistie générale où «tout le monde pardonnera à tout le monde», et une conférence nationale pour le dialogue et la réconciliation quand les opérations militaires seraient terminées, rapporte FranceTVInfo.
Mais cette amnistie «ne s'adresse pas aux personnes qui refusent une solution politique, qui ont trahi la Syrie». Bachar el-Assad a qualifié les rebelles de «terroristes» et de «salafistes qui organisent des meurtres de masses», refusant un dialogue avec l'opposition, «une marionnette fabriquée par l'Occident».
Il a nié l'idée que la Syrie soit en pleine révolution, parce qu'une «révolution a besoin d'intellectuels, où sont les intellectuels de cette révolution? Une révolution a besoin de leaders, qui sont les leaders de cette révolution?».
Comme le note Reuters, il est certain que la proposition d'el-Assad sera rejetée par les rebelles qui ont déjà dit qu'ils ne négocieraient que si le leader quittait le pouvoir.
«Nous sommes maintenant en état de guerre dans tous les sens du mot», a également dit Assad:
«Cette guerre vise la Syrie en utilisant une poignée de Syriens et plein d'étrangers. Donc, c'est une guerre pour défendre la nation.»