Depuis le 1er janvier 2013, les mannequins hommes et femmes dont l’indice de masse corporelle (IMC) est inférieur à 18,5 n’ont plus le droit de défiler en Israël ni d’apparaître dans les médias israéliens.
Comme l'annonce le Jerusalem Post, c’est la première loi de ce genre dans le monde: ceux qui publieront des photos de filles anorexiques ou qui les feront défiler seront passibles d’une amende.
La loi aborde également la question des photos retouchées sur Photoshop: elle «stipule [...] qu'il doit être "clairement indiqué" sur les images utilisées si un programme de retouche a été utilisé pour affiner l'apparence du mannequin. La législation s'applique aux images imprimées, aux panneaux publicitaires et aux publicités télévisées, y compris pour ceux ou celles fait(e)s à l'étranger avec des mannequins étrangers et importés en Israël, expliquait l’Express en mars 2012, quand la loi a été votée au Parlement israélien. En revanche, elle ne concerne pas les médias dont les Israéliens ne constituent pas le public cible, notamment les magazines étrangers importés, ni les publications à des fins non commerciales.»
Les mannequins devront produire un rapport médical de moins de trois mois pour chaque shooting afin de prouver que leur indice de masse corporelle n’est pas inférieur à 18,5. Le Huffington Post précise que cet indice répond aux standards calculés par l'Organisation mondiale de la santé, selon lesquels une femme d’1m72 ne devrait pas peser moins de 54 kilos, sinon c’est la preuve qu’elle souffre de malnutrition.
Toujours selon le Huffington Post, ceux qui se sont opposés à cette loi avancent que l'indice contrôlé ne devrait pas être le poids, mais la santé, car les mannequins sont des personnes naturellement minces.
D’après le Jerusalem Post, chaque année, en Israël, 1.500 jeunes adultes ou adolescents sont victimes de pathologies anorexiques ou boulimiques, et 5% d'entre eux en meurent.
Pour Carrie Arnold, auteure d’un livre sur l’anorexie, il ne faudrait cependant pas rejeter la seule responsailité de cette maladie sur la mode. Dans un article publié sur Slate, elle mentionnait une étude de 2006 des Archives of General Psychiatry qui prouve que les facteurs environnementaux (mannequins, culture véhiculée par les médias) n'expliqueraient que 5% des risques d'être victime d'anorexie.