Bonne nouvelle pour ceux qui ont peur de voyager en avion. La peur de l'avion pourrait bien devenir une peur du passé, si l'année 2012 est bien représentative.
En effet, le transport aérien n'a jamais été aussi sûr depuis l'ère des avions à réaction, titre The Wall Street Journal, précisant que l'industrie enregistre le plus faible taux d'accidents depuis les années 1960.
Avant le crash de samedi en Russie, qui a fait quatre morts, on comptait 22 accidents mortels à travers le monde en 2012, un bilan en baisse par rapport aux 28 comptabilisés en 2011 et encore plus si l'on compare aux 34 accidents mortels enregistrés en moyenne par an au cours de la dernière décennie.
Sur les 22 accidents, 10 seulement concernaient des avions transportant des passagers, et uniquement trois étaient des avions de ligne construits en Occident. Les sept autres étaient des avions équipés de turbopropulseurs construits en Occident ou en Russie.
La statistique optimiste de cet article est la suivante: il n'y a eu qu'un seul accident mortel pour 2,5 millions de vols. L'année 2012 a donc été presque «deux fois plus sûre que 2011», selon un expert cité par The Wall Street Journal.
Néanmoins, 470 personnes sont mortes dans un accident d'avion en 2012 (474, si l'on compte le dernier accident en Russie, qui est intervenu après l'étude d'Ascend citée par The Wall Street Journal). Mais là encore, le bilan est encourageant si on le compare aux 770 personnes mortes chaque année au cours de la dernière décennie.
Conséquence de cette baisse des accidents: les sommes versées par les assurances diminuent également, note Bloomberg.
«Pour la première fois depuis 1991, [elles] sont passées en dessous du milliard de dollars.»
Il reste néanmoins encore des progrès à faire dans la sécurité aérienne, notamment en Amérique latine ou en Afrique.
Bloomberg souligne que Guenther Matschnigg, vice-président de l'IATA (l'association internationale du transport aérien) pour la sécurité, a déclaré le 13 décembre que «les mesures instaurées en Afrique pour améliorer la formation des pilotes et renforcer les audits de sécurité étaient à même d'aider à apporter la sécurité aérienne dans la région en conformité avec les normes actuelles mondiales d'ici à 2015».