«Imaginable.» C’est ainsi que le Premier ministre britannique David Cameron considère une sortie de son pays de l’Union européenne, apprend-on du Guardian.
Répondant à la question d’un député à la Chambre des communes (l’équivalent de l’Assemblée nationale) qui lui demandait s’il imaginait un futur hors de l’Union européenne, David Cameron a déclaré, selon The Independent:
«Tous les futurs sont imaginables pour la Grande-Bretagne […] Nous maîtrisons notre destin, nous pouvons faire nos propres choix. Je pense que le choix que nous devrions faire est de rester dans l’UE, d’être membres du marché commun, de maximiser notre impact en Europe, mais si nous ne sommes pas satisfaits par certains points de notre relation, nous ne devrions pas avoir peur de le dire.»
La position vis-à-vis de l’Union européenne est un débat récurrent outre-Manche, où l’on est très attaché à la souveraineté nationale.
Ces déclarations interviennent alors que l’Ukip –le parti pour l’indépendance du Royaume-Uni qui prône une sortie de l’Union européenne– ne cesse d’attirer des électeurs conservateurs aux dépends du Parti conservateur de David Cameron. L’Ukip recueille 14% des intentions de vote dans les sondages, ce qui en fait potentiellement la troisième force politique du pays, note Financial Times.
David Cameron n’écarte plus l’éventualité d’un référendum sur la sortie de l’Union européenne, remarque the Independent:
«Il a réconforté les conservateurs eurosceptiques les plus radicaux en excluant un “référendum immédiat”. Son utilisation du mot “immédiat” suggère qu’il pourrait envisager un éventuel vote, une option qu’il écartait auparavant.»
Pour le Parti travailliste (centre-gauche), David Cameron subit à la fois la pression de l’Ukip et de l’aile la plus eurosceptique de son parti, qui lui demandent d’organiser un référendum qu’il ne souhaite pas, rapporte The Independent.
Le Financial Times rappelle que la position défendue par David Cameron sur la relation avec l’Union européenne est celle d’un Royaume-Uni «en dehors d’une zone euro intégrée mais toujours très lié au marché commun, à la politique d’échanges commerciaux et à la politique étrangère [de l’Union européenne]».
Il devrait réaffirmer cette position lors d’un grand discours sur l’Europe qu’il tiendra au mois de janvier et au cours duquel il devrait «promettre un référendum» selon The Guardian.