William Hague, ministre des affaires étrangères, assure avoir la certitude de ce que Bachar al-Assad prépare une attaque chimique sur les rebelles. Il a vu des preuves, selon le Guardian:
«Il n'a pas donné de détails sur les informations, vues également par les Etats-Unis, mais a assuré qu'elles étaient suffisantes pour renouveller les avertissements adressés à Assad, selon lesquels son régime subirait les conséquences, si ces armes étaient effectivement utilisées».
Depuis plusieurs semaines, la Syrie nie être en possession de ces armes chimiques, mais la Russie, son allié, l'a pourtant reconnu implicitement en affirmant qu'elles étaient «sous contrôle étroit».
Plusieurs moyens d'informations dont des satellites américains ont montré une activité intensifiée dans plusieurs dépôts d'armes chimiques dans le pays. Sans compter explique le Guardian qu'«il a été ordonné à au moins une base militaire de combiner les composants du gaz Sarin pour le rendre prêt à l'emploi».
Le gaz Sarin, qui agit sur le système nerveux, est considéré depuis la résolution 687 de l'ONU en 1991 comme une arme de destruction massive.
La chaîne NBC assurait dès le 6 décembre que l'armée d'Assad avait rempli des bombes de Sarin et était prête à les utiliser.
Bachar al-Assad demeure, lui, dans un déni peu cohérent, expliquant dans dans des lettres adressées à l'ONU et citées samedi 8 décembre que Damas «n'utilisera jamais les armes chimiques, si elles existent, car il défend son peuple contre le terrorisme soutenu par des pays connus, Etats-Unis en tête».
Le régime explique que ce sont au contraire les rebelles qui s'apprêtent à utiliser les armes. On pouvait ainsi lire dans ces mêmes lettres d'Assad: «Le ministère des Affaires étrangères met en garde contre l'utilisation par les groupes terroristes d'armes chimiques contre le peuple syrien. Il déplore l'inaction de la communauté internationale après la récente prise de contrôle par un groupe terroriste d'une usine privée fabriquant du chlore toxique à l'est d'Alep».