Le site culturel Flavorwire consacre un article aux «poupées vivantes» (appelées aussi poupées OOAK, pour les initiales de One Of A Kind, unique en son genre), un loisir très étrange développé par des passionnés de poupées:
«Les amateurs de poupées ont créé une industrie unique, en prenant la plupart du temps des “squelettes” de poupées en vinyl et en leur “redonnant naissance” pour qu’elles ressemblent à des bébés humains. C’est quelque chose de très surprenant et surréaliste à voir, mais la méticulosité des détails est admirable.»
Flavorwire prend l’exemple de l’artiste française Laurence Ruet, qui fait des créations uniques de poupées incroyablement réalistes et les vend sur son site Poupées d'artiste, «sculptures hyperréalistes d’enfants et de bébés». Chaque modèle est élaboré à partir de pâte polymère, les détails sur le visage et les jambes sont peints à l'acrylique. Il n'existe pas de moule. L'article de Flavorwire est très élogieux sur le travail de Ruet:
«Ruet s’applique beaucoup à composer les émotions des poupées, et chaque petit visage joufflu, avec ses taches de rousseur et ses dents manquantes, exprime leur personnalité de façon très belle mais très étrange.»
Combien ça coûte? Entre 450 euros et 1.350 euros pour une réplique d’enfant humain. Etrange passion, que l’artiste elle-même ne comprend pas. Elle a été interviewée par le magazine France Today:
«Il a toujours été difficile pour moi d'expliquer pourquoi je travaille dans ce type de sculpture, plutôt que dans d'autres formes d'art.»
En fait, son travail s’inscrit dans la tendance de la sculpture hyperréaliste, un mouvement de la sculpture contemporaine qui s’emploie à reproduire l’être humain dans les plus minutieux détails. On pense notamment à Ron Mueck, qui avait exposé ses reproductions d’humains à Paris à la Fondation Cartier en 2005/2006.