France

Il y a un an, Jean-François Copé ironisait sur le «gigantesque problème de leadership» du PS

Temps de lecture : 2 min

Jean-François Copé sur LCI, le 10 octobre 2011.
Jean-François Copé sur LCI, le 10 octobre 2011.

La semaine tourmentée de l’UMP après son vote interne (et ses résultats serrés voire avec deux vainqueurs, ses possibles irrégularités, ses coups de théâtre et ses tentations de scission) ont fait beaucoup rire ceux qui se souviennent des réactions de la majorité au moment où le PS se déchirait entre Martine Aubry et Ségolène Royal au lendemain du congrès de Reims. De nombreux médias, comme Rue 89 ou le Huffington Post, ont ressorti les propos de l’époque des belligérants, comme Jean-François Copé:

«Quand je vois ce spectacle, c’est la droite d’il y a dix ans. Nous, il y a dix ans, on était ça, à avoir des querelles de chefs absolument à tous les étages et on n’avait pas de projet politique. [...] Cette bagarre qui fait 50-50 met toutes les conditions pour que le PS explose. Peut-être que ce serait une solution parce qu’ils ne peuvent plus se supporter les uns les autres.»

Mais l’actuel secrétaire général du parti est en fait un récidiviste: sur une vidéo plus récente dénichée par l'émission Vu d'ailleurs de LCI (à laquelle Slate participe), en date du 10 octobre 2011, le député de Meaux ironisait encore sur la supposée «crise de leadership» à gauche.

Nous sommes alors au lendemain du premier tour de la primaire ouverte, qui a qualifié pour le second François Hollande et Martine Aubry, et Jean-François Copé est l’invité de l’émission «Le Club LCI»:

«Nous, on n'a pas de problème de leadership. Il y a juste un truc qu'on a pas dit à propos des primaires socialistes, c'est que s'ils ont été obligés d'en faire une, c'est que depuis le début, ils ont un gigantesque problème de leadership.»

A la même époque, Jean-François Copé s’amusait également des critiques échangées par les deux finalistes de la primaire socialiste (lors des débats, Martine Aubry avait estimé «qu'on ne pourrait pas battre la droite dure avec la gauche molle», tandis que François Hollande avait mis en garde contre une «gauche sectaire»):

«Je dois dire que Martine Aubry et François Hollande, à travers les quelques noms d’oiseaux qu’ils se sont adressés, nous inspirent, parce que, d’une certaine manière, "gauche molle" et "gauche sectaire", ça risque quand même de leur coller à la peau pendant très longtemps.»

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