Dans ce love hôtel de la ville de Belo Horizonte au Brésil, tout a été pensé pour que les clients puissent faire l’amour en toute discrétion. Rideaux tirés, matelas rouge, miroirs en forme de cœurs, autant de précautions pour combler... les chiens, que leurs propriétaires déposent ici pour favoriser l'accouplement.
Un article du New York Times publié ce 12 novembre décrit ce phénomène, symbole de l’économie florissante brésilienne.
Si le concept d’hôtel pour chien, alternative aux familles d'accueil, dog-sitter à domicile ou chenils, existe déjà en Belgique, aux Etats-Unis et en région parisienne, pour secourir les maîtres qui doivent s’absenter, le love hotel brésilien Animallemundopet –dont l'ouverture, en juillet, avait été couverte par de nombreux médias– est un cran au-dessus.
Il propose des bières arôme bœuf sans alcool, un spa pour chien avec une traditionnelle baignoire japonaise ofuro en bois, et des vêtements redorés du blason des deux équipes de football locales: Atlético Mineiro et Cruzeiro, au choix. Les chiens peuvent y procréer pour la bagatelle de 50 dollars américains la session. En cas d’échec, certains maîtres ont la possibilité de rajouter un petit supplément en vue d’une insémination artificielle, autre alternative proposée par l’hôtel.
Avec ses 35 employés, le love hôtel pour chien, synonyme de croissance et de hausse du pouvoir d’achat de ses maîtres, prouve que le programme de croissance au Brésil, initié dans les années 1990, a fonctionné.
Selon le New York Times, qui se fonde sur les chiffres données par la Banque mondiale:
- Le revenu moyen par habitant au Brésil a augmenté et atteint 10.700 dollars américains cette année.
- Le taux de fertilité est passé de 2,5 enfants par femme dans les années 1990 à 1,9.
- L’espérance de vie a grimpé de 67 à 73 ans, rallongeant le temps de vie où les humains sont susceptibles de prendre un chien pour compagnon.
De plus, une étude réalisée par Euromonitor démontre que le Brésil est le premier pays au monde en nombre de chiens de petite taille par habitants, avec 20 millions de chiens pour environ 193 millions d’habitants.
Pour le New York Times, toutes ces variables ont abouti à une augmentation du pouvoir d’achat de la classe moyenne et de sa propension à dépenser de l’argent pour son animal de compagnie préféré.
D’après le principal investisseur de l’hôtel Animallemundopet, les boutiques pour animaux génèreraient plus de 6 milliards de dollars américains de revenus annuels. A São Polo, on trouve déjà un hôpital pour chiens et chats, et des chirurgiens esthétiques peuvent opérer des injections de botox pour chien.