Que pense le neveu de Kim Jong-un et petit-fils de Kim Jong-il du régime nord-coréen?
L'AFP rapporte qu'«au cours d'un entretien réalisé par la télévision finlandaise Yle à Mostar, en Bosnie, où il étudie, Kim Han-sol échange posément en anglais avec l'ancienne sous-secrétaire générale des Nations unies Elisabeth Rehn».
Le jeune homme, qui suit actuellement des études au United World College dans la ville de Mostar en Bosnie-Herzégovine, répond dans un anglais parfait aux questions d'Elisabeth Rehn, ancienne députée et ministre de la Défense finlandaise.
La vidéo de leur entretien a été diffusée sur YouTube le 16 octobre 2012.
Il y raconte son enfance à Macao dans une école internationale où il a créé des liens avec des enfants américains et sud-coréens, loin de la Corée du Nord où il est naît en 1995.
Ses amis sud-coréens lui ont appris «combien ils sont semblables, nous parlons la même langue, nous avons la même culture, seules les questions politiques divisent les nations», explique-t-il à Elisabeth Rehn.
Le jeune homme relate ses liens avec la dynastie au pouvoir en Corée du Nord. Il n'a jamais rencontré son grand-père, Kim Jong-il, ni son oncle, Kim Jong-un, au pouvoir actuellement. Son père, un des fils de Kim Jong-il ne s'est, d'après lui, «jamais beaucoup intéressé à la politique». Il dit ne pas savoir pourquoi c'est son plus jeune oncle, qu'il qualifie de «dictateur» qui a été choisi pour succéder à son grand-père.
Kim Han-sol évoque avec Elisabeth Rehn ses souhaits pour l'avenir:
«J'ai toujours rêvé qu'un jour je rentrerai et que je rendrai les choses meilleurs et la vie plus simples pour les gens là-bas. J'ai toujours rêvé aussi d'une unification [de la Corée du Nord et du Sud NDLR] car je suis triste de ne pas pouvoir aller de l'autre côté et de ne pas pouvoir rendre visite à mes amis [sud-coréens].»
Dans le futur, il veut «faire du volontariat quelque part, s'engager dans l'humanitaire (...) contribuer à la paix dans le monde surtout chez moi [en Corée du Nord]».
Comme le rappelle le Washington Post, Kim Han-sol avait déjà fait parler de lui en octobre dernier, au moment où les médias internationaux avaient découvert qu'il étudiait en Bosnie-Herzégovine. C'est l'ambassade de Bosnie à Pékin qui avait donné l'information que le petit-fils de Kim Jong-il avait obtenu un visa pour étudier en Bosnie. Les médias avaient alors essayé d'en savoir plus sur ce jeune de la dynastie nord-coréenne très peu de choses avaient filtré avant cette interview avec Elisabeth Rehn.